« Chris DeNegro », du web aux planches
Costard cravate, Christ De Nguendeng traverse Paris tous les matins en métro pour aller au travail. Mais le soir, ce trentenaire aux allures de cadre dynamique assouvit sa passion de l’imitation et de la satire politique. Ses cibles privilégiées : les présidents africains, qu’il brocarde allègrement sur sa chaîne YouTube, « DeNegroTV ».
Christ De Nguendeng, alias Chris DeNegro, dans la peau de « Harry Leseulblack de TF1 ». © Capture d’écran/J.A.
Publié le 18 novembre 2013 Lecture : 1 minute.
Tous les soirs, le salon de Christ De Nguendeng prend des allures de studio JT. Face à sa caméra, il livre ses commentaires plus ou moins inspirés, et ses imitations, plus ou moins réussies, qu’il publie ensuite sur le net, à raison d’au moins une vidéo par semaine. Alassane Ouattara, Denis Sassou Nguesso, Idriss Déby Itno, Nelson Mandela… Ils y sont presque tous passés.
"À cinq ans déjà, j’imitais des présidents comme Mobutu ou Hissène Habré, dit-il. Les chefs d’État ont toujours été ma principale source d’inspiration. Quand j’étais enfant, ça m’amusait de les voir faire des promesses qu’ils n’allaient pas tenir." Et quand il ne parodie pas les hommes politique, Chris se transforme en "Harry Leseulblack de TFI" pour présenter son journal aux "interspectateurs".
Arrivé il y a une dizaine d’années en France, où il a obtenu un bac scientifique, Christ de Nguendeng a eu une vie cosmopolite. Ses parents, des agronomes tchadiens, ont été très tôt contraints à l’exil en raison des turbulences politiques dans leur pays. Avec eux, il a beaucoup voyagé en Afrique centrale, et est diplômé en technologies de la communication de l’université de Liverpool. Aujourd’hui chargé de projet chez SISA Group à Boulogne Billancourt, près de Paris, il lorgne du côté des planches. Son premier one man show, "Chris DeNegro et ses af-ricaneries", se tiendra en décembre au Théâtre Populair, un café-théâtre de Paris, puis au Cercle des Voyageurs, à Bruxelles.
