L’ex-otage Francis Collomp de retour en France après son évasion rocambolesque

Détenu pendant près d’un an par un groupe islamiste nigérian, l’ex-otage Francis Collomp a été rapatrié en France, lundi, après s’être évadé dans des circonstances dignes « d’un livre d’aventures », selon le président François Hollande.

Francis Collomp, accompagné de Laurent Fabius, et Jean-Marc Ayrault, le 18 novembre 2013. © Kenzo Tribouillard

Francis Collomp, accompagné de Laurent Fabius, et Jean-Marc Ayrault, le 18 novembre 2013. © Kenzo Tribouillard

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 18 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

C’est en homme libre mais épuisé – il a perdu une trentaine de kilos – que l’ex-otage Francis Collomp est arrivé lundi, vers 6 heures du matin, en Falcon médicalisé à l’aéroport militaire de Villacoublay, au sud-ouest de Paris. L’ingénieur de 63 ans, enlevé le 19 décembre 2012 par le groupe islamiste Ansaru dans le nord du Nigeria, où il travaillait sur un projet de ferme éolienne, était accompagné du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. À sa descente d’avion, il a été accueilli par six proches, notamment un frère et deux sœurs, et par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

Sans faire de déclaration, il est ensuite parti avec ses proches dans un monospace escorté par des motards. Selon le diplomate Didier Le Bret, qui s’était rendu au Nigeria pour le rapatrier, Francis Collomp "garde un mental très solide grâce aux exercices intellectuels et physiques" pratiqués en captivité. La façon dont il a "saisi l’opportunité" de s’évader, seul, pour rejoindre un poste de police, montre selon lui à quel point il a gardé "un esprit combatif".

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Une évasion digne "d’un livre d’aventures", a commenté dimanche le président François Hollande en Israël, où il se rendait lorsqu’il a annoncé la nouvelle de la "libération". "Cet homme a fait preuve d’un courage exceptionnel (…) parce qu’au péril de sa propre existence, il a pu saisir une occasion", a insisté le chef de l’État.

Circonstances confuses

Mais les circonstances de l’évasion restent confuses. Selon la version d’une source française proche du dossier, Francis Collomp a réussi à échapper à ses ravisseurs à la faveur d’une opération de l’armée nigériane contre le groupe Ansaru. De son côté, la police nigériane n’a pas fait mention d’accrochage armé, mais a expliqué que l’otage, qui était gardé ces deux derniers mois dans la ville de Zaria, dans l’État septentrional de Kaduna, avait pris la fuite samedi "pendant la prière" de ses geôliers.

Deux versions qui "cohabitent", selon une source française. Une chose est sûre : le Français a pu déjouer la surveillance de ses geôliers car la porte de sa cellule n’était pas verrouillée. Il a alors couru puis pris un taxi-moto jusqu’à un commissariat de Zaria. "Il sera préférable de l’entendre" pour "bien comprendre ce qui s’est produit", a dit dimanche le président Hollande.

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Mais pour l’heure, comme tous les otages après leur libération, Francis Collomp subit des examens médicaux et psychologiques, à l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce, avant d’être débriefé par les services de renseignement sur les conditions de sa captivité et de son évasion.

(Avec AFP)

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