Washington demande à ses ressortissants de quitter la Centrafrique

Après la fermeture de leur ambassade depuis un an, les États-Unis ont conseillé jeudi à leurs ressortissants de quitter « immédiatement » la Centrafrique. Un pays livré aux violences depuis la chute de François Bozizé.

Des maison incendiéesdans un village près de Ouham, le 13 novembre 2013. © AFP

Des maison incendiéesdans un village près de Ouham, le 13 novembre 2013. © AFP

Publié le 15 novembre 2013 Lecture : 1 minute.

"Le département d’État met en garde les citoyens américains qui se rendraient en République centrafricaine (RCA) et recommande à ceux qui restent en RCA d’en partir immédiatement par les vols commerciaux existants." Le communiqué publié le 14 novembre par le bureau consulaire du ministère des Affaires étrangères des États-Unis sonne comme une alerte.

Washington rappelle avoir "suspendu les activités de [son] ambassade à Bangui en décembre 2012" et qu’en l’absence de services consulaires, c’est "le gouvernement de la République française, via son ambassade à Bangui, [qui] sert de puissance protectrice pour les intérêts des États-Unis en RCA".

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Refuge probable de Joseph Kony

La Centrafrique est livrée à une insécurité généralisée depuis le renversement du président François Bozizé le 24 mars par la coalition de la rébellion de la Séléka, aujourd’hui officiellement dissoute par son chef, Michel Djotodia, investi comme président de transition le 18 août. Des groupes d’autodéfense ont pris les armes contre les ex-rebelles, entraînant de nouvelles violences qui prennent un caractère communautaire et ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers de civils. Et les nouvelles autorités peinent à mener des opérations de désarmement et de cantonnement des ex-insurgés, accusés d’exactions à Bangui et en province.

La diplomatie américaine, qui communique régulièrement sur les troubles en Centrafrique, a souvent condamné la Séléka, mais n’a jamais qualifié de "coup d’État" le renversement en mars du président Bozizé.

Avec la République démocratique du Congo et le Soudan du Sud, la Centrafrique est considérée également par le département d’État comme un possible refuge du chef de la sanguinaire Armée de résistance du Seigneur, Joseph Kony, venu d’Ouganda et recherché par la Cour pénale internationale et Washington.

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(Avec AFP)

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