Enlevé au Cameroun, le père Vandenbeusch est probablement détenu au Nigeria

Le prêtre français, Georges Vandenbeusch, enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi dans l’extrême-nord du Cameroun, et ses ravisseurs se trouveraient désormais au Nigeria, selon plusieurs témoignages. Un rapt qui « porte la signature » du groupe islamiste Boko Haram, estime Yaoundé.

Le prêtre français Georges Vandenbeusch à Sceaux, le 21 juillet 2011. © AFP

Le prêtre français Georges Vandenbeusch à Sceaux, le 21 juillet 2011. © AFP

Publié le 15 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Nous craignons qu’ils [les ravisseurs et leur otage] ne soient déjà hors de notre territoire", a déclaré, le 14 novembre, Bakary, porte-parole du gouvernement camerounais, sans mentionner le pays où se trouverait le père Georges Vandenbeush, mais en indiquant que l’enlèvement semblait "porter la signature" de Boko Haram.

"Cet acte porte leur signature [celle de Boko Haram]. C’est une forte probabilité mais nos services de renseignements y travaillent pour en avoir le cœur net", a-t-il ajouté, précisant que l’enlèvement avait été commis par une "dizaine de personnes lourdement armées". Plus tôt dans la journée, plusieurs témoignages avaient déjà fait état de la fuite des ravisseurs et de leur otage au Nigeria.

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"Une valise vide sur la route du Nigeria"

Selon le père Henri Djongyang, présent sur les lieux, les ravisseurs ont ensuite pris la direction du Nigeria : "Ils l’ont emmené dans la direction du Nigeria", a-t-il déclaré à la radio Europe 1. Le père Vandenbeusch, 42 ans, "a été enlevé cette nuit vers 23 heures (22H00 GMT) par des inconnus armés", a raconté sœur Françoise, jointe au téléphone depuis Yaoundé, qui travaille avec le religieux et qui était présente dans le village lors du rapt. "Il se trouvait chez lui dans l’enceinte de la paroisse" lorsqu’il a été kidnappé. "[Les ravisseurs] s’exprimaient en anglais. Il nous a semblé qu’ils étaient venus à pied. Nous n’avons pas entendu de bruit de voiture. Ils ne portaient pas de cagoules et ils nous ont demandé de l’argent", a-t-elle ajouté.

Selon l’évêque de Nanterre (près de Paris), Mgr Gérard Daucourt – dont dépend le prêtre – "le père Georges a eu le temps de prévenir l’ambassade". "Une valise vide avec juste un chéquier au nom du père Georges a été retrouvée un peu plus tard sur la route menant vers le Nigeria", a-t-il affirmé.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a dit n’avoir, à ce stade, aucune précision sur l’identité des ravisseurs. "On est en train de préciser les circonstances de son enlèvement, essayer de retrouver qui l’a enlevé et tous les moyens sont déployés pour essayer de le retrouver et de le libérer". "Il estimait devoir rester. Il lui avait plusieurs fois été précisé que c’était une zone dangereuse" et "on lui avait recommandé expressément de ne pas y rester, mais il avait estimé qu’il devait y rester", a ajouté Laurent Fabius.

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Le président français François Hollande a lui appelé les ressortissants français à "ne rien faire qui puisse mettre en danger leur vie".

(Avec AFP)

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