Un prêtre français enlevé dans le nord du Cameroun

Un prêtre français a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi dans l’extrême nord du Cameroun.

Photo non datée issue d’une publication de l’Église catholique des Hauts-de-Seine. © D.R.

Photo non datée issue d’une publication de l’Église catholique des Hauts-de-Seine. © D.R.

Publié le 14 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Mis à jour à 19h30

Georges Vandenbeusch, curé de la paroisse de Nguetchewe (extrême nord du Cameroun), a été enlevé par des hommes armés vers 23 heures (22h GMT) dans la nuit du mercredi 13 au jeudi 14 novembre. "Il se trouvait près de Koza dans l’Extrême-Nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria", a déclaré un porte-parole du Quai d’Orsay. Le rapt a eu lieu dans le monastère de la localité.

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"Les ravisseurs, qui étaient une quinzaine, sont arrivés sans voiture dans la nuit. Ils sont d’abord allés dans la maison des soeurs pour trouver de l’argent, il n’y en avait pas, et le Père Georges a eu le temps de prévenir l’ambassade", a déclaré au cours d’une conférence de presse Mgr Gérard Daucourt, évêque de Nanterre.

Selon le père Père Henri John Yang, qui s’est confié à Europe 1, "les bandits réclamaient de l’argent. Ils ont défoncé la porte et tout saccagé. Ils cherchaient le coffre-fort mais comme ils n’arrivaient pas à l’ouvrir, ils ont décidé de partir avec le père Georges". "Une valise vide avec juste un chéquier au nom du père Georges a été a été retrouvée un peu plus tard sur la route menant vers le Nigeria", a précisé l’évêque de Nanterre.

Aucune information n’a filtré sur l’identité des ravisseurs, mais ceux-ci parlaient, selon RFI, anglais et haoussa.

"Cette zone, classée en zone rouge par le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, était formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d’enlèvement. En connaissance de cause, le père Georges avait fait le choix de demeurer dans sa paroisse pour l’exercice de sa mission", a précisé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

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Au Cameroun depuis 2011

Koza, localité située dans la région de Mayo-Sava, se trouve à une cinquentaine de kilomètres du Parc national de Waza. C’est là que la famille Moulin-Fournier avait été enlevée en février par la secte islamiste Boko Haram. Âgé de 42 ans, le prêtre Vandenbeusch officiait en France dans la paroisse de Saint-Jean-Baptiste de Sceaux (Hauts-de-Seine) avant de se rendre au Cameroun en septembre 2011 dans le cadre d’un échange de prêtres entre diocèses..

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Lors d’un séjour en France, en septembre 2012, il s’était confié à une publication de l’Église catholique des Hauts-de-Seine. "Je suis au Cameroun dans le diocèse de Maroua depuis septembre dernier, dans une paroisse de brousse, de montagnes, qui comprend trois petites villes, écrivait-il. Après une première année, j’ai l’impression d’avoir encore tant à découvrir ! Mes progrès attendus dans leur langue, le Maffa, devrait me permettre d’avancer. C’est comme une vaste retraite ! Je mesure bien la grâce qui m’est faite de pouvoir être témoin de la vie du Christ dans les cœurs de ces chrétiens d’ailleurs. Je suis pressé d’y retourner !"


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Par Vincent Duhem

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