Mali : sit-in à Kidal contre la décision du MNLA de quitter des édifices publics de la ville

Un sit-in a été organisé, mercredi, devant le gouvernorat de Kidal par un groupe de « femmes et d’enfants » favorables au MNLA. Ils contestent la décision des cadres du mouvement rebelle touareg de quitter les édifices publics de la ville qu’ils occupent.

L’insécurité règne à Kidal, dans le Nord-Mali. © AFP

L’insécurité règne à Kidal, dans le Nord-Mali. © AFP

Publié le 14 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

La décision des cadres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) de quitter les locaux du gouvernorat et de la radio-télévision publique ORTM qu’ils occupent à Kidal n’est pas du goût de tous. Mercredi 13 novembre au matin, un groupe de "femmes et d’enfants" favorables au mouvement rebelle touareg ont installé leurs tentes devant le gouvernorat et ont commencé leur sit-in en dénonçant la décision des chefs du MNLA. 

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Une source administrative a confirmé la tenue de cette manifestation, indiquant : "Ici, au Mali, la manifestation est un droit". Elle n’a pas fait d’autres commentaires. Jusqu’à mercredi soir, aucune autre source n’avait pu être jointe sur place.

Dans un communiqué daté du 9 novembre, le MNLA "s’est engagé à quitter le gouvernorat et la radio de Kidal le 14 novembre 2013 selon les termes de l’accord-cadre signé sous l’égide de la communauté internationale" en juin 2013 à Ouagadougou par cette rébellion, un autre groupe armé touareg (le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad, HCUA) et le gouvernement malien.

Journalistes de RFI tués

Le 4 novembre, le MNLA, le HCUA et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, un groupe armé arabe) ont annoncé leur fusion qui, selon eux, sera effective "après approbation de leurs bases respectives dans un délai de 45 jours", sans communiquer le nom de la nouvelle entité.

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C’est à Kidal, que deux journalistes français en reportage ont été enlevés et tués le 2 novembre. Le double meurtre a été revendiqué par la branche maghrébine d’Al-Qaïda. L’enquête menée par ma justice française privilégie la thèse d’une prise d’otage ratéé. Mercredi, le procureur général François Molins a évoqué des "soupçons très précis" contre Baye Ag Bakabo, un Touareg lié à la fois au MNLA et à Aqmi, à qui appartient la voiture utilisée par les ravisseurs.

Cet évènement tragique a mis en lumière l’insécurité grandissante qui règne dans cette ville située à l’extrême nord du Mali malgré la présence d’une importante force militaire française, malienne et onusienne (Minusma).

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(Avec AFP)
 

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