Ruud Krol : « Le retour en forme d’Eto’o n’est pas une bonne nouvelle pour la Tunisie »

Tenue en échec par le Cameroun à Rades (0-0, le 13 octobre), la Tunisie n’est évidemment pas en ballotage favorable au moment d’affronter les Lions indomptables chez eux, dimanche à Yaoundé, lors du barrage retour qualificatif pour la Coupe du monde 2014.

L’entraîneur de l’équipe tunisienne, Ruud Krol. © Reuters

L’entraîneur de l’équipe tunisienne, Ruud Krol. © Reuters

Alexis Billebault

Publié le 14 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Ruud Krol est un homme très occupé. Et sa double fonction de sélectionneur des Aigles de Carthage et d’entraîneur de Sfax, champion de Tunisie 2012-2013 et qualifié pour la finale de la Coupe de la CAF face au TP Mazembe, ne lui laisse pas énormément de temps pour se plonger dans les archives des confrontations entre les deux pays. Ce qu’il y aurait trouvé en fouinant dans les statistiques de la Fifa ne l’aurait sans doute pas vraiment rassuré. Car outre une balance négative (2 victoires, 5 nuls et 8 défaites), les Nord-africains ont toujours perdu  au Cameroun (2-0 en 1968 et 2-0 en 1990), et sans jamais y marquer un but.

>> À lire aussi : nos articles consacrés au Mondial 2014

la suite après cette publicité

La Tunisie n’a jamais marqué au Cameroun

Or, c’est justement ce que les Tunisiens devront faire, à moins de se qualifier aux tirs au but, s’ils veulent conserver une chance d’aller au Brésil l’été prochain pour y disputer leur cinquième phase finale de Coupe du monde.

"On peut avoir des regrets après le match aller. Car nous avons eu la possibilité de marquer au moins une fois. Avec un ou deux buts d’avance, les choses auraient été différentes,  admet le Néerlandais, nommé après la démission de Nabil Maâloul. Le Cameroun est favori, et c’est normal puisqu’il jouera chez lui. Mais on va jouer l’offensive"

En observateur avisé, l’ancien international des Pays-Bas (83 sélections), vice-champion du monde en 1974 et 1978, a remarqué que Samuel Eto’o, l’atout offensif numéro 1 de son adversaire, a retrouvé son efficacité avec Chelsea depuis le match aller. "Son retour en forme n’est pas une bonne nouvelle pour nous. Il a marqué plusieurs fois, et évidemment, un tel joueur mérite une attention particulière", souligne-t-il.

la suite après cette publicité

"Si la Tunisie est éliminée, j’arrête."

Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive en général jamais seule, le sélectionneur néerlandais des Aigles de Carthage se retrouve privé d’Aymen Abdennour (Toulouse) et d’Alaeddine Yahia (RC Lens), soit la moitié de sa défense habituelle. "Ce sont des absences ennuyeuses, mais j’ai rappelé Karim Haggui, dont l’expérience nous sera précieuse."

la suite après cette publicité

En attendant, la liste de Krol a été largement commentée en Tunisie, notamment en raison de son choix de ne pas convoque Youssef Msakni (Lekhwiya, Qatar), Wahbi Khazri (Bastia), Oussama Darragi (Espérance Tunis) ou encore Issam Jemâa (Koweït SC, Koweït), et qui saura jeudi soir s’il pourra compter ou non sur Fabien Camus (Genk, Belgique) et Stéphane Nater (Saint-Gall, Suisse), lesquels n’ont pas encore obtenu la nationalité tunisienne.

"Personne n’est écarté, mais il fallait faire des choix."

Et Krol lui-même devra en faire un après la rencontre. "Si la Tunisie est éliminée, j’arrête. Dans le cas contraire, il est possible que je continue. Mais je ne pense pas que je pourrai continuer à entraîner Sfax. Je verrai après la finale de la Coupe de la CAF… "
 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires