CPI : des États africains demandent à l’ONU de voter un report des procès Rutto et Kenyatta

Des diplomates ont annoncé mardi que le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait voter, le 15 novembre, sur une résolution de pays africains proposant de repousser d’un an les procès devant la Cour pénale internationale (CPI) de dirigeants kényans.

Le vice-président kényan William Ruto (à dr.) à la CPI en octobre. © CPI

Le vice-président kényan William Ruto (à dr.) à la CPI en octobre. © CPI

Publié le 13 novembre 2013 Lecture : 1 minute.

À l’issue de discussions au Conseil de sécurité à New York, le représentant du Rwanda aux Nations unies, Eugène-Richard Gasana, a indiqué que les États africains réclamaient un vote cette semaine sur leur projet de résolution visant à repousser les procès pour crimes contre l’humanité du président kényan Uhuru Kenyatta et du vice-président William Ruto.

Une information confirmée plus tard par l’ambassadeur adjoint du Rwanda Olivier Nduhungirehe.

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De leur côté, les pays européens restent confiants et estiment que la résolution ne recueillera pas assez de soutien parmi les 15 membres du Conseil pour être adoptée.

Le vice-président kényan William Ruto est le premier homme d’État en exercice appelé à comparaître à La Haye pour crimes contre l’humanité. Il plaide non coupable des accusations qui pèsent contre lui pour son rôle présumé dans les violences qui avaient suivi les élections kényanes de fin 2007, où plus de 1 000 personnes avaient été tuées.

Le président kényan est lui aussi accusé de crimes contre l’humanité et rejette également les charges retenues contre lui.

La Chine et la Russie favorables au report

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Pour être adoptée, les résolutions du Conseil doivent obtenir le soutien de neuf États membres. Dans la mesure où sept des 15 pays aujourd’hui membres sont également signataires de la CPI, les opposants au texte restent certains de son échec. Le Rwanda, qui fait partie des trois États africains actuellement membres non permanents du Conseil, est l’un des pays à faire le plus pression.

La Chine et la Russie, opposantes de la Cour pénale internationale, ont défendu la demande des États africains lors de discussions au Conseil.

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"Les membres attachent de l’importance aux inquiétudes des pays africains. Ils prennent en compte le rôle joué par le Kenya dans la paix, la sécurité et la lutte contre le terrorisme", a dit à des journalistes l’ambassadeur chinois à l’ONU Liu Jieyi, reconnaissant cependant qu’il n’y avait pas d’accord sur le projet de résolution.

(Avec AFP)
 

 

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