Un combattant armé tué dans le sud de la Tunisie
Un homme armé a été tué mardi matin lors d’une vaste opération des forces de sécurité dans le gouvernorat de Kebili, au sud de la Tunisie. Huit autres combattants ont été arrêtés et deux gendarmes blessés.
Les affrontements entre groupes islamistes armés et forces de sécurité se poursuivent en Tunisie. Mardi 13 novembre, à l’aube, un combattant armé a été tué lors d’une vaste opération de ratissage dans le gouvernorat de Kebili, dans le sud du pays, qui a également fait deux blessés dans les rangs de la Garde nationale.
"Les unités spéciales des forces de l’ordre mènent depuis hier (lundi) de vastes opérations sécuritaires dans le gouvernorat de Kebili", a indiqué un communiqué du ministère de l’Intérieur. "À l’aube d’aujourd’hui (mardi), lors d’une incursion réussie et d’un échange de tirs avec un groupe terroriste, un terroriste a été tué et huit autres arrêtés", poursuit la même source. Le ministère de l’Intérieur a indiqué que d’autres combattants armés étaient en fuite et que deux gendarmes avaient été blessés aux jambes.
Camion piégé
Par ailleurs, cinq voitures, des sommes d’argent importantes, des équipements informatiques, 30 téléphones portables, des grenades et un camion en train d’être piégé ont été saisis. La gendarmerie a par ailleurs arrêté un militant salafiste à Sidi-Bouzid (centre-ouest), lundi en fin d’après-midi. Peu après, quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le siège de la gendarmerie pour protester contre l’arrestation et ont été dispersés par des tirs de sommation en l’air.
La Tunisie connaît un essor des violences attribuées à la mouvance jihadiste depuis la révolution de janvier 2011 et plus particulièrement depuis le début de l’année 2013. Depuis janvier, deux opposants ont été assassinés et une trentaine de policiers et militaires tués par des groupes accusés de liens avec Al-Qaïda. Pour la première fois depuis la révolution, deux attentats ratés ont visé des sites touristiques tunisiens, secteur stratégique de l’économie. Cet essor des attaques nourrit aussi une profonde crise politique, l’opposition accusant les islamistes d’Ennahdha au pouvoir de laxisme, voire de collusion, vis-à-vis de la mouvance salafiste.
(Avec AFP)
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