Début de la campagne pour les élections législatives et municipales en Mauritanie

La campagne pour les élections législatives et municipales du 23 novembre en Mauritanie a été lancée vendredi à Nouakchott. Plusieurs partis d’opposition ont annoncé leur boycott.

Le président de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz, le 11 décembre 2012 à Paris. © AFP

Le président de la Mauritanie Mohamed Ould Abdel Aziz, le 11 décembre 2012 à Paris. © AFP

Publié le 8 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

La campagne pour les élections législatives et municipales, qui se tiendront le 23 novembre, a officiellement débuté vendredi 8 novembre en Mauritanie. Quelque 1,2 million d’électeurs sont appelés aux urnes pour ces élections. Les dernières législatives et municipales remontent à 2006, deux ans avant le coup d’État de Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général finalement élu président en 2009, dans des conditions contestées par l’opposition.

Les états-majors des principaux partis politiques en lice étaient en effervescence dès l’heure officielle d’ouverture de la campagne, vendredi à 00h00 (GMT). La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par des feux d’artifices, concerts de klaxons ou musique diffusée à plein volume dans les rues de Nouakchott.

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La plus grande animation a été notée au siège de l’Union pour la République (UPR), le parti au pouvoir. Plusieurs troupes d’artistes et des poètes s’y sont rendues et les animations ont duré toute la nuit. Le chef du parti, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, a appelé ses militants à se mobiliser pour donner à l’UPR une "majorité confortable" qui permettrait au président Mohamed Ould Abdel Aziz de "parachever son programme et à la démocratie mauritanienne de s’accomplir pour le bonheur de tous".

Participation des islamistes de Tawassoul

Mohamed Ould Mahmoud Mohamed Lemine a regretté le boycott de ces élections par dix des onze partis formant la Coordination de l’opposition démocratique (COD), estimant que leur décision "n’est pas justifiée eu égard aux réformes politiques et électorales accomplies".

Selon les dix partis de la COD, le scrutin a été fixé unilatéralement. Ils ont promis de le "faire échouer par tous les moyens légaux". Ils n’avaient pas réussi à s’entendre avec le régime lors de négociations en octobre, et ont rejeté les propositions du pouvoir sur un report des élections de deux semaines, jugeant ce délai "insuffisant".

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Un seul parti de la COD, le parti islamiste Tewassoul, a décidé de participer aux élections du 23 novembre expliquant qu’il s’agit d’une "forme de lutte contre la dictature du régime" du président Ould Abdel Aziz. En lançant sa campagne dans la nuit de jeudi à vendredi, le président de Tewassoul, Jemil Ould Mansour, a appelé ses partisans à une mobilisation maximum car, a-t-il dit, "nous faisons face dans cette consultation à l’État et à ses excroissances".

Appel au calme de la Céni

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La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a exhorté tous les partis et acteurs politiques à "faire preuve de compétition responsable et de comportement civique en faisant la promotion de leurs programmes et de leurs candidats tout en restant ouverts et tolérants et en respectant le concurrent" durant la campagne, qui va durer deux semaines, jusqu’au 21 novembre au soir.

Pour les législatives, qui doivent permettre de pourvoir les 147 sièges de l’Assemblée nationale, 64 partis politiques ont aligné 438 listes de candidatures. Pour les municipales, qui renouvelleront les 218 conseils municipaux du pays, 1 096 listes de candidatures issues de 47 partis politiques ont été enregistrées, d’après les derniers chiffres de la Céni.

(Avec AFP)

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