Libye : des affrontements entre milices font au moins dix morts à Tripoli

Au moins une dizaine de personnes ont été tuées jeudi soir à Tripoli où des milices armées se sont affrontées dans plusieurs quartiers, selon des témoins et une source des services de sécurité.

Des militaires libyens à Tripoli en octobre. © AFP

Des militaires libyens à Tripoli en octobre. © AFP

Publié le 8 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Selon un responsable de la sécurité à Tripoli, sous couvert de l’anonymat, les affrontements se sont déclenchés dans la soirée du jeudi 7 novembre après la mort d’un chef d’une milice, Nourri Friwan. Ce dernier avait été blessé mardi soir sur un check-point tenu par une brigade d’ex-rebelles de Soug al-Jomaa, un quartier situé dans l’est de la capitale.

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Des miliciens armés sont alors venus de la ville de Misrata à bord de véhicules équipés de canons antiaériens pour venger la mort de leur chef et se sont dirigés vers le quartier de Soug al-Jomaa, fermant la route principale qui mène à ce quartier, selon des témoins.

Des échanges de coups de feu et des explosions ont été entendus notamment entre 22H00 et 01H00 (20H00 et 23H00 GMT). Au moins dix personnes, dont des civils, ont été blessées, dont deux graves, selon une source médicale à l’hôpital al-Zawiya de Tripoli. Il aura fallu attendre 01H00 pour que la capitale libyenne retrouve une accalmie relative ponctuée de tirs intermittents.

Selon une autre source de sécurité, la plupart des coups de feu étaient une démonstration de force de chacune des milices. "Chaque groupe tire en l’air pour montrer sa force", a-t-il ajouté.

Population terrorisée

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Du côté de la population civile, c’est la peur qui domine. Des immeubles situés près du lieu des affrontements ont été touchés par des balles, selon des témoins. Les habitants étaient terrés chez eux en ce weekend.

L’hôtel Radisson où résident des diplomates et des hommes d’affaires étrangers a été particulièrement endommagé par des balles de canon-anti-aérien. "Nous sommes terrorisés. De nombreuses vitres ont volé en éclat", a indiqué un des résidents de l’hôtel.

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La question de la sécurité reste problématique à Tripoli où les autorités de transition peinent à former une armée et une police professionnelles. Elles font régulièrement appel aux ex-rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi en 2011 pour assurer la sécurité, mais n’arrivent plus à les contrôler.

Ces ex-rebelles se sont organisés en milices armées et contrôlent différents quartiers de la capitale libyenne.

(Avec AFP)

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