Mali : identification d’un Touareg soupçonné d’avoir planifié l’enlèvement des journalistes de RFI

Un Touareg, Bayes Ag Bakabo, est soupçonné d’avoir planifié l’enlèvement des deux journalistes français de RFI, tués à Kidal. Propriétaire de la voiture qui a servi au rapt, il aurait organisé cette opération pour le compte d’Aqmi.

Le corps des deux journalistes ont été retrouvés à 12 km de Kidal. © Reuters

Le corps des deux journalistes ont été retrouvés à 12 km de Kidal. © Reuters

Publié le 7 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Un Touareg soupçonné d’avoir planifié l’enlèvement le 2 novembre à Kidal des deux journalistes de Radio France Internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués juste après, a été formellement identifié.

"Cet homme est le propriétaire de la voiture qui a servi à l’enlèvement, a affirmé une source sécuritaire malienne proche de l’enquête. Nous avons informé la France de l’identification formelle du propriétaire du véhicule des ravisseurs. Il s’agit de Bayes Ag Bakabo, un Touareg".

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"Bayes Ag Bakabo est très fortement soupçonné d’avoir planifié les enlèvements pour le compte d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) qu’il a fréquenté assidûment un moment", a précisé cette source malienne. Son complice, dont le nom n’a pas été communiqué, est de la famille de Hama Lamine Sall, de nationalité mauritanienne, et dont la mère est Touarègue. "Nous sommes sur leur trace", a ajouté la même source.

Selon elle, Bayes Ag Bakabo appartient à la même tribu qu’Ambéry Ag Rhissa, un responsable de la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) à Kidal que les deux journalistes venaient juste d’interviewer. C’est devant son domicile qu’ils ont été enlevés, avant d’être tués moins de deux heures plus tard à une dizaine de kilomètres de la ville.

Revendication d’Aqmi

Une source militaire africaine à Kidal, également proche de l’enquête, a confirmé cette information en précisant que Bayes Ag Bakabo s’est recyclé un moment dans le MNLA après son engagement auprès d’Aqmi. La source malienne a précisé que l’exécution de Ghislaine Dupont et Claude Verlon pourrait avoir été provoquée par la panne du véhicule des ravisseurs et leur crainte d’être traqués et rattrapés par l’armée française lancée à leur recherche.

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Cette source a affirmé que les deux journalistes étaient initialement très probablement destinés à être remis à la katiba (unité combattante) d’Aqmi dirigée par Abdelkrim al-Targui. Celui-ci est un ancien lieutenant touareg d’Abou Zeïd, un des chefs d’Aqmi tué en début d’année lors de l’offensive militaire tchadienne et française dans le massif des Ifoghas, dans la région de Kidal.

Dans une déclaration mercredi à l’agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Medias, Aqmi a revendiqué l’assassinat de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans. "Cette opération intervient en réponse aux crimes quotidiens commis par la France contre les Maliens et à l’oeuvre des forces africaines et internationales contre les musulmans de l’Azawad", nom donné par les Touareg au nord du Mali, selon l’organisation terroriste.

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(Avec AFP)

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