L’opposition mauritanienne défile contre la tenue des élections le 23 novembre
Une manifestation contre l’organisation le 23 novembre des élections législatives et municipales, s’est tenue mercredi soir à Nouakchott. Les milliers d’opposants réunis dans la capitale mauritanienne ont dénoncé une décision prise unilatéralement par le pouvoir.
Dans la soirée du mercredi 6 novembre, plusieurs milliers de manifestants menés par les dirigeants de plusieurs partis de l’opposition, ont défilé dans le calme sous le regard des forces de l’ordre restées à l’écart. Sur un trajet long de 7 kilomètres dans les rues de Nouakchott, ils ont scandé : "Les élections unilatérales tuent la démocratie".
Opposés à la tenue des élections législatives et municipales le 23 novembre prochain, les manifestants ont répondu à l’appel lancé par la Coordination de l’opposition démocratique (COD), coalition de onze partis d’opposition dont dix ont décidé de boycotter les élections du 23 novembre. La seule formation de la COD qui a décidé d’y participer est le parti islamiste Tewassoul.
"Les élections (du 23 novembre) sont nées mortes, et nous ne ferons rien qui puissent leur donner vie, au contraire, nous les ferons échouer", a déclaré Mohamed Ould Khlil, un des dirigeants de la COD présent au rassemblement. Rassemblement qui s’est tenu quelques heures avant l’ouverture dans la nuit de jeudi à vendredi de la campagne électorale, selon un communiqué de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui organise les élections.
Premières législatives depuis 7 ans
Quelque 1,2 million d’électeurs mauritaniens sont appelés aux urnes le 23 novembre pour élire leurs députés et conseillers municipaux.
D’après la Céni, 1 101 listes ont été enregistrées pour les municipales, qui renouvelleront la direction de 218 mairies alors que les législatives aligneront 437 listes candidates pour briguer les 147 sièges à pourvoir.
Parmi la centaine de partis participant à ces scrutins, l’Union pour la République (UPR, au pouvoir) est le seul à avoir déposé des listes et inscrit des candidats dans toutes les circonscriptions.
Il est suivi par ordre décroissant en nombre de listes et de candidats par Tewassoul, puis de l’un des partis de l’opposition modérée, l’Alliance populaire progressiste (APP) du président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir.
Les dernières législatives et municipales remontent à 2006, deux ans avant le coup d’État de Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général ensuite élu président en 2009 dans des conditions contestées par l’opposition.
(Avec AFP)
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