Algérie – Niger : 72 migrants, dont 52 enfants, sauvés in extremis en plein Sahara

Un camion transportant 72 migrants de retour d’Algérie, dont un des pneus avait crevé, a été secouru, lundi, en plein désert.

92 migrants sont morts de soif dans le désert nigérien. © AFP

92 migrants sont morts de soif dans le désert nigérien. © AFP

Publié le 5 novembre 2013 Lecture : 1 minute.

Un nouveau drame de l’immigration a été évité de justesse entre l’Algérie et le Niger. Lundi 4 novembre, 72 clandestins – 20 femmes et 52 enfants – "ont été retrouvés en plein désert par une délégation du gouvernorat d’Agadez partie (lundi) matin se recueillir sur les tombes des migrants récemment décédés ", a indiqué Azaoua Mamane, responsable de l’ONG "Synergie". Une source sécuritaire a confirmé l’information, sans donner plus de précisions.

Les migrants, qui étaient parti lundi matin de Tamanrasset (sud de l’Algérie), était immobilisé suite à la crevaison d’un pneu de leur camion. Les rescapés "paraissent fatigués et ont faim" mais ont "l’air en bonne santé", a indiqué lundi Azaoua Mamane.

la suite après cette publicité

Tous ont été ramenés à Arlit à bord des 4×4 de la délégation du gouverneur d’Agadez, le colonel Garba Maïkido, a précisé Azaoua Mamane, dont l’ONG est basée à Arlit, dernière ville du nord du Niger avant la frontière algérienne.

"Nous sommes choqués"

Baraka Souley, l’une des femmes du groupe, a raconté que ces migrants originaires du sud du Niger avaient "volontairement décidé de rentrer au pays après l’annonce des décès atroces" de 92 migrants qui cherchaient à rejoindre l’Algérie la semaine dernière. Seulement 21 personnes sur un total de 113 avaient survécu à ce voyage.

"En Algérie, nous vivions de la mendicité". Mais ces "morts horrible nous ont bouleversés, nous ont choqués. Nous avons subitement décidé de rentrer. Nous n’avions plus la conscience tranquille", a-t-elle expliqué.

la suite après cette publicité

"Nous nous sommes alors regroupés au bord de la route et nous nous sommes mis à prier pour qu’on ne meure pas comme les autres", a relaté Baraka Souley, derrière qui résonnent des cris d’enfants.

"Quand nous avons aperçu les voitures des autorités, nous avons tous crié ‘Alhamdoulilah’ (Allah merci)", a raconté cette jeune femme âgée d’une trentaine d’années.

la suite après cette publicité

(Avec AFP)

 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires