Journalistes tués au Mali : les larmes d’Ibrahim Boubacar Keïta
Ibrahim Boubakar Keïta a rendu, lundi, un dernier hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes de RFI assassinés le 2 novembre à Kidal. Le président malien a promis de « tout faire pour qu’on arrête les coupables ». En attendant, les corps de deux victimes ont été rapatriés, mardi à l’aube, à Paris.
Ibrahim Boubakar Keïta a tenu à rendre un dernier hommage aux deux journalistes français de RFI, Ghilslaine Dupont et Claude Verlon, assassinés, samedi, à Kidal. Le président malien, en larmes, a exprimé, le 4 novembre au cours d’une cérémonie solennelle à l’aéroport de Bamako, "l’émotion" et le "choc" de ses concitoyens dans un pays où, comme souvent en Afrique francophone, RFI est un média de référence.
Puis, s’inclinant devant les cercueils militaires en métal, il a fait état d’avancées de l’enquête. "Je suis en contact avec le président Hollande, nous ferons tout pour que l’enquête aboutisse et qu’on arrête les coupables", a-t-il assuré. Un engagement qui fait écho à celui du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius : "On va tout faire pour retrouver les assassins, les punir, les châtier."
>> Lire aussi : "Mali : vive émotion et nombreuses questions après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal."
Retour des corps à Paris
Les circonstances et les auteurs du rapt et du meurtre des journalistes à Kidal, berceau des Touaregs et de leur rébellion à 1 500 km au nord-est de Bamako, restent toutefois à élucider. En attendant, les corps des deux journalistes français ont été rapatriés mardi à l’aube à Paris.
Le vol Air France AF3873 en provenance de Bamako a atterri à 7 heures à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, a constaté un photographe de l’AFP présent à bord de l’avion. Tard lundi soir, il avait quitté la capitale malienne avec à son bord les cercueils de Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans. Une vingtaine de proches et autant de salariés de RFI étaient arrivés vers 06 heures au pavillon de réception de l’aéroport.
François Hollande, le président français, était également présent pour accueillir les dépouilles des journalistes afin, selon l’Elysée, "d’être aux côtés des familles et les accompagner dans leur douleur".
Une délégation de RFI, conduite par Marie-Christine Saragosse, présidente de France Médias Monde, l’entité qui chapeaute la "radio du monde", voyageait dans l’avion qui a rapatrié les corps de ces deux connaisseurs passionnés du continent africain.
Sous le choc, trois jours après l’enlèvement et le meurtre des deux envoyés spéciaux, leurs collègues de RFI se retrouveront à la mi-journée pour un moment de recueillement dans les locaux de la station, à Issy-les-Moulineaux, près de Paris. Un hommage public est prévu mercredi.
(Avec AFP)
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