Journalistes français tués au Mali : les militaires de Serval sur la piste des assassins

Une source proche du ministre français de la Défense a affirmé que plusieurs indices récoltés pourraient permettre de remonter jusqu’aux assassins des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, tués samedi 2 novembre par leur ravisseurs, près de Kidal dans le nord du Mali.

Un convoi de l’armée française au Mali, le 2 novembre 2013. © Philippe Desmazes/AFP

Un convoi de l’armée française au Mali, le 2 novembre 2013. © Philippe Desmazes/AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 4 novembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Les indices laissés par les assassins des envoyés spéciaux de Radio France internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, commencent à parler. Les militaires de l’opération Serval disposent d’"un certain nombre d’indications qui nous permettent de remonter la trace et nous espérons pouvoir y parvenir", a indiqué une source proche du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian,

"Les recherches se déroulent dans les contraintes de l’environnement immense du Nord-Mali, assez peu contrôlé par l’État malien. Par surcroît nous ne disposons pas de moyens de police, mais de moyens militaires", a ajouté la source. Selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, des opérations pour identifier un certain nombre de personnes dans des campements ont été lancées dimanche et étaient toujours en cours lundi.

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Selon le ministre, quand les militaires français sont arrivés derrière le pick-up près duquel les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été retrouvés, samedi, "ils ont vu s’enfuir pas très loin, 1 500 mètres à peu près, quelqu’un, l’ont coursé et ne l’ont pas rattrapé".

Des suspects arrêtés ?

Interrogé par RTL sur une arrestation de cinq suspects remis aux militaires français à Gao, le ministre a indiqué n’avoir pas cette information. Il n’a pas donné d’autre indication sur les opérations en cours dans des campements. Une source à la gendarmerie de Gao, la grande ville du nord du Mali, a affirmé peu après, lundi matin, qu’une "dizaine de suspects" avaient été interpellés "dans la région de Kidal" depuis les meurtres, ce qu’a démenti Paris. L’entourage de Jean-Yves Le Drian a infirmé cette information : "Pour nous, France et Serval, aucune arrestation". Selon des sources militaires maliennes consultées par Jeune Afrique, les éléments permettant de mettre en cause des personnes qui auraient été arrêtées ne sont pas probants et celles-ci devaient être rapidement remises en liberté, si ce n’était déjà fait.

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Des soldats portent le cercueil d’un des journalistes de Radio France Internationale (RFI) tués samedi à Kidal, le 3 novembre à l’aéroport de Bamako. © AFP

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"À l’heure actuelle, on n’a pas de certitude sur qui a commis cet assassinat, a ajouté laurent Fabius, lundi matin. On va tout faire pour retrouver les assassins, les punir, les châtier". Ghislaine Dupont, 57 ans, a été assassinée de deux balles dans la poitrine, et Claude Verlon, 58 ans, a reçu trois balles en pleine tête, a aussi dit le ministre. Il n’y avait aucune trace d’impact sur le véhicule, donc il n’y a pas eu (…) de combat".

(Avec AFP)
 

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