AfricaMillions veut séduire l’Afrique

Plusieurs fois repoussé, AfricaMillions, le projet de loto panafricain, a finalement vu le jour. Lancé en juin 2013 dans quatre pays francophones, le jeu devrait être disponible en Gambie à partir du 15 septembre et bientôt au Kenya.

À terme, AfricaMillions devrait être proposé par 5 400 terminaux, répartis dans six pays africains. DR

À terme, AfricaMillions devrait être proposé par 5 400 terminaux, répartis dans six pays africains. DR

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Publié le 9 septembre 2013 Lecture : 2 minutes.

Jusqu’en juin 2013, l’Afrique ne disposait pas d’un loto transfrontalier similaire à l’EuroMillions ou au Mega Millions (entre États américains). Cette lacune est désormais comblée, avec le lancement d’AfricaMillions.

Démarré en 2009 par la société BR Gaming et annoncé pour 2012, AfricaMillions a connu bien des péripéties avant son lancement le 24 juin dans quatre pays africains : la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Congo et la RD Congo. Le jeu devrait être disponible en Gambie à partir du 15 septembre puis au Kenya, où le partenaire de BR Gaming a obtenu sa licence, fin août 2013.

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Contacté par Jeune Afrique, Patrick Bosch, le directeur général de BR Gaming, admet ces retards au démarrage qu’il justifie : « Les difficultés que le projet a connues ont principalement deux sources. La première tient au fait que les promoteurs initiaux du projet, bien que bons connaisseurs de l’Afrique, n’étaient pas experts dans l’organisation de jeux de loterie. Deuxièmement, le siège opérationnel était basé à Abidjan et la crise politique survenue en 2010-2011 a compliqué la situation ».

Jackpot : une chance sur trente-quatre millions

Repris en main dans le courant de 2012 et relocalisé au Luxembourg, BR Gaming a négocié des partenariats avec les loteries nationales des pays où le jeu est proposé : Lonase (Sénégal), Amra (Gambie), Lonaci (Côte d’Ivoire), Cogelo (République du Congo), Sonal (RD Congo) et KCS (Kenya). AfricaMillions est ainsi intégré dans l’offre de ces sociétés nationales tandis que BR Gaming opère en tant que facilitateur et prestataire de service, en charge de la gestion technique et remunéré à la commission. Bien que basée au Luxembourg, l’entreprise dit maintenir ses activités de marketing et de gestion des terminaux en Afrique, où elle compterait une centaine d’employés et de prestataires.

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Sur le fonctionnement d’AfricaMillions, Patrick Bosch se veut précis : « C’est un jeu à double matrice : 5 sur 45 et 2 sur 8. Les joueurs ont approximativement une chance sur 34 millions de remporter le jackpot. La probabilité globale de remporter un gain est de 1 sur 23. Les mises sont de 250 F CFA, 500 CDF ou 50 shillings kényans, variables selon les taux de change. »

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200 millions 

Le jackpot tourne à présent autour de 200 millions de F CFA (soit environ 300 000 euros). Le tirage des grilles gagnantes est enregistré tous les samedis soir à Paris et diffusé sur les chaines nationales dans les pays participants. Une extension vers d’autres pays africains serait à l’étude, de même que l’intégration de service de paiment mobile (Tigo cash, Mobile Money, etc.)

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