Tunisie : les tentatives d’attentats « ne réussiront pas à torpiller le processus de transition »

Pour les autorités tunisiennes, les deux attentats déjoués, mercredi, sont une tentative de « torpiller » le dialogue national entre islamistes au pouvoir et opposition.

Un garde de sécurité devant le mausolée d’Habib Bourguiba à Monastir. © AFP/Bechir Bettaieb

Un garde de sécurité devant le mausolée d’Habib Bourguiba à Monastir. © AFP/Bechir Bettaieb

Publié le 31 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Les deux attentats déjoués, mercredi 30 octobre sur la côte-est touristique de la Tunisie, sont une tentative de "torpiller" la transition démocratique, a déclaré la présidence. "Ces actes et les menaces qui pèsent sur la Tunisie ne réussiront pas à torpiller l’effort engagé à l’échelle nationale pour faire aboutir le processus de transition", a prévenu la présidence dans un communiqué, faisant état d’un "plan de sécurité global" arrêté le 25 octobre "pour contrer toute attaque terroriste".

Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahdha au pouvoir, a dénoncé de son côté sur sa page Facebook "ceux qui ont tenté de s’en prendre aux touristes, hôtes de la Tunisie" et au mausolée de Bourguiba, les qualifiant de "criminels qui veulent détruire la Tunisie, son économie et sa transition démocratique".

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La sécurité a été renforcée à Tunis autour des hôtels alors que le tourisme, secteur clé de l’économie, peine à se relever dans un contexte d’instabilité. La Fédération tunisienne des agences de voyage a mis en place "une cellule de crise pour la prise en charge des résidents de l’hôtel visé par l’attaque", a indiqué son président Mohamed Ali Toumi, selon l’agence TAP.

"Le tourisme tunisien vous dit ‘merci les terroristes’!", a lancé sous le choc une professionnelle du secteur hôtelier.

"Nouvelle étape du terrorisme"

Mercredi, un kamikaze s’est fait exploser vers 09h30 (08h30 GMT) près l’hôtel Riadh Palm, dans le centre de Sousse, une ville située à 140 km au sud de Tunis. L’homme, qui cherchait à accéder à l’hôtel par une porte arrière, a été repéré par les gardes et pourchassé sur quelques dizaines de mètres jusqu’à la plage, où il s’est fait exploser.

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Une demi-heure plus tard à Monastir, une attaque visant le mausolée du premier président tunisien Habib Bourguiba a été déjouée, selon le ministère de l’Intérieur. Un homme âgé de 18 ans portant "un sac contenant une bombe qu’il allait faire exploser" a été arrêté par la garde présidentielle, a indiqué Mohamed Ali Laroui.

Les deux actes, qui n’ont pas été revendiqués, sont le fait de deux Tunisiens, dont l’un revenait d’un pays voisin, a indiqué le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Laroui sur la radio Mosaïque FM. Il a par la suite précisé qu’ils appartenaient à Ansar Ashariaa, un groupe salafiste jihadiste classé "organisation terroriste" par les autorités.

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Sur l’antenne de Mosaïque FM, l’expert militaire Mokhtar Bennasr a affirmé que les attaques de mercredi "constituent une nouvelle étape du terrorisme qui vise désormais les citoyens"

Dans la soirée, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’arrestation de "cinq terroristes ayant des liens directs avec les assaillants".

(Avec AFP)

 

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