RDC : en déroute, le M23 se replie à la frontière avec l’Ouganda

Alors qu’il a subi d’importants revers face à l’armée congolaise, le Mouvement du 23-Mars se regroupe à Bunagana, près de la frontière avec l’Ouganda.

Des rebelles du M23 à Kanyarucinya, près de Goma, le 19 novembre 2012 dans l’Est de la RDC. © AFP

Des rebelles du M23 à Kanyarucinya, près de Goma, le 19 novembre 2012 dans l’Est de la RDC. © AFP

Publié le 29 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Après quatre jours de combats, traqués par les FARDC et la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), les rebelles du M23 se regroupaient, mardi, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, une zone montagneuse difficile d’accès. Le chef de la Monusco, Martin Kobler, avait indiqué lundi que "presque toutes les positions du M23 avaient été abandonnées, et estimé que cela marquait "quasiment la fin militaire du M23".

Ce à quoi les rebelles avaient répondu mardi, dans un communiqué publié sur leur site internet, que sa déroute des derniers jours n’était "nullement un signe de faiblesse", mais un repli tactique sur sa "base arrière de Bunagana", fief des autorités politiques du mouvement, à la frontière avec l’Ouganda.

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La vérité est sûrement à chercher entre ces deux interprétations des mouvements militaires spectaculaires des derniers jours. le M23 est "capable de bien des surprises, même s’il est poussé en dehors des frontières", explique Fidel Fabilemba, chercheur à l’ONG américaine Enough Project.

Selon un habitant joint au téléphone par l’AFP, les combattants du M23, se déployaient dans la matinée sur les collines verdoyantes de Chanzu et Mbuzi, à environ 2 000 mètres d’altitude, à 80 kilomètres au nord de Goma.

Tirs de mortier

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De Rumangabo, base militaire importante, à une quarantaine de kilomètres au nord de Goma, reprise lundi par l’armée, un journaliste de l’AFP a entendu des tirs de mortiers au loin vers 11h30 (09h30 GMT). "Ça doit être des affrontements dans la zone de Chengerero-Rwanguba", non loin des collines occupées par les rebelles, a indiqué un commandant d’unité de chars de combats.

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Quoi qu’il en soit, la vie semblait reprendre son cours entre Goma et Rutshuru, libérée des rebelles dimanche. Des minibus et des camions de marchandises circulaient dans les deux sens. Près de Kibumba (25 km au nord de Goma), les combats avaient repris vendredi, on pouvait voir un char brûlé. Selon le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, il s’agit "du seul char pris par les rebelles lors de la prise de Goma", en novembre 2012, qui avait marqué l’apogée du M23.

Sur la piste remontant vers le nord une centaine de personnes évacuées de Kibumba, essentiellement des femmes et des enfants, revenaient chez elles, chargées de leurs affaires maintenant que les forces gouvernementales contrôlent intégralement la localité.

(Avec AFP)

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