Côte d’Ivoire : la CPI refuse de libérer Laurent Gbagbo
Dans un communiqué publié mardi, la CPI a confirmé le maintien en détention de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, avant son éventuel procès pour les crimes commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011.
La Cour pénale internationale (CPI) ne varie pas. "La chambre d’appel a décidé, à la majorité, de confirmer la décision de la chambre préliminaire", en date du 11 juillet et ordonnant le maintien en détention de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
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La défense avait fait appel de la décision, qui ne présage pas de la tenue d’un procès car, début juin, les juges avaient signifié au procureur qu’ils ne pouvaient pas, en l’état des preuves réunies, confirmer les charges pesant sur Gbagbo concernant son rôle présumé dans les violences postélectorales qui avaient fait environ 2 000 morts en Côte d’Ivoire, de décembre 2010 à avril 2011.
Mais il reste encore au moins une chance à Laurent Gbagbo d’être libéré avant l’audience de confirmation des charges, qui devrait se tenir au début de 2014. "D’autre part, précise le communiqué de la CPI, dans le cadre de l’examen périodique de la mise en détention, la Chambre préliminaire a tenu une audience publique sur le sujet le 9 octobre 2013. Cette décision sera rendue au plus tard le 11 novembre 2013."
Voir la lecture de la décision par la Juge présidente de la Chambre d’appel de la CPI, Akua Kuenyehia, le 29 octobre :
Les Gbagbo séparés
Laurent Gbagbo, 68 ans, est soupçonné de crimes contre l’humanité. Il avait été interpellé en avril 2011 par les forces pro-Ouattara, appuyées par l’armée française et l’ONU. Il avait ensuite été transféré fin 2011 à La Haye, où il est écroué depuis. L’ex-chef de l’État nie les accusations portées à son encontre.
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Quant à son épouse, Simone, fait elle aussi l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI. Mais Abidjan refuse de la remettre à la Cour, au motif que la justice ivoirienne est désormais en capacité d’assurer équitablement son procès. L’ex-ministre Charles Blé Goudé fait lui aussi l’objet d’un mandat d’arrêt. Il est actuellement détenu en Côte d’Ivoire mais son sort reste incertain.
(Avec AFP)
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