Tunisie : la Constituante reporte ses travaux à cause de désaccords sur la commission électorale

Prévue mardi matin, la première séance plénière de l’Assemblée nationale constituante depuis le lancement des négociations entre Ennahdha et l’opposition a été reportée au milieu d’après-midi. Des observateurs évoquent des désaccords entre les deux camps sur la loi créant la commission électorale.

Le président de l’Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar, le 26 octobre 2013 à Tunis. © AFP

Le président de l’Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaafar, le 26 octobre 2013 à Tunis. © AFP

Publié le 29 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Censée débuter à 09h30 (08h30 GMT), la première séance plénière de l’Assemblée nationale constituante (ANC) depuis le début du dialogue national entre les islamistes d’Ennahdha et l’opposition a été reportée à 15h30 (14h30 GMT). Durant cette session, les députés devaient examiner des amendements à la loi créant la commission électorale.

Selon l’observatoire de l’ANC, l’ONG indépendante Al Bawsala, "des désaccords sur la loi (…) entre différents groupes parlementaire" expliquent ce report.

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La formation de la commission électorale est un élément crucial des négociations de sortie de crise en cours. Selon la feuille de route acceptée par les islamistes d’Ennahdha et l’opposition, la mise en place de cet organisme doit intervenir avant samedi. Ce calendrier prévoit en outre que le successeur du Premier ministre islamiste, Ali Larayedh, soit désigné samedi et forme en deux semaines un gouvernement apolitique.

Adoption de la Constitution

Ali Larayedh a toutefois prévenu que son départ était tributaire du respect du calendrier sur les autres sujets : la formation de la commission électorale, l’adoption d’une loi régissant les élections et le vote de la Constitution.

La Tunisie est plongée dans une profonde crise politique depuis l’assassinat, le 25 juillet dernier, du député d’opposition Mohamed Brahmi. Bien avant ce crime, les travaux de la Constituante étaient déjà minés par l’absence de consensus au sein de l’assemblée, l’absentéisme des députés et les erreurs de procédure. Élue en octobre 2011, l’ANC était censée à l’origine rédiger et adopter la loi fondamentale en douze mois maximum.

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(Avec AFP)

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