Égypte : Mohamed Morsi ne reconnaît pas l’autorité de ses juges
« Aucun avocat – égyptien ou étranger – ne défendra le président élu Mohamed Morsi, car le président ne reconnaît pas l’autorité du tribunal qui doit le juger pour « incitation au meurtre » à partir du 4 novembre », a annoncé, lundi, la coalition de ses partisans.
Le président déchu Mohamed Morsi "ne reconnait pas l’autorité du tribunal" qui doit le juger pour "incitation au meurtre", a annoncé, lundi 28 octobre, l’Alliance pour la démocratie et contre le coup d’État, une coalition de ses partisans.
"Aucun avocat – égyptien ou étranger – ne défendra le président élu Mohamed Morsi, car le président ne reconnaît pas ce procès ni aucune action ou processus issu du coup d’État", annonce dans un communiqué cette coalition composée principalement des Frères musulmans.
Le texte cite une équipe "d’avocats des victimes du coup d’État" comme étant la seule à pouvoir parler au nom de Mohamed Morsi et ajoute qu’ils seront présents au procès "non pas pour le défendre mais pour observer la procédure" judiciaire.
Appels à manifester
Arrêté le 3 juillet, Morsi est détenu au secret par l’armée et doit comparaître à partir du 4 novembre devant un tribunal du district du Caire au côté de 14 autres personnes pour "incitation au meurtre" de manifestants le 5 décembre 2012, quand il était au pouvoir.
Il doit comparaître le 4 novembre pour avoir "incité ses partisans à commettre des meurtres prémédités" lors de heurts devant le palais présidentiel au Caire le 5 décembre 2012. Sept personnes avaient été tuées lors de ces affrontements. Les Frères musulmans avaient indiqué que la plupart des victimes étaient des islamistes, ce que conteste l’opposition.
L’Alliance contre le coup d’État a appelé les partisans du président déchu à se mobiliser massivement au Caire et dans tout le pays le jour du procès. Et le gouvernement intérimaire a assuré qu’il déploierait massivement les forces de l’ordre ce jour-là.
Cet appel fait redouter un regain de violences. Le gouvernement a, depuis août, autorisé policiers et soldats à ouvrir le feu sur tout manifestant se montrant "hostile" ou s’en prenant à un "bien public".
(Avec AFP)
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