Nigeria : plusieurs affrontements entre l’armée et Boko Haram dans le Nord-Est

Des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont attaqué des bâtiments de la police, jeudi, à Damaturu, capitale de l’État de Yobe dans le nord-est du Nigeria. Au même moment, l’armée nigérianne menait des opérations dans l’État de Botno, tuant 74 islamistes présumés.

L’armée nigériane patrouille dans le Nord-Est, le 5 juin. © AFP/Quentin Leboucher

L’armée nigériane patrouille dans le Nord-Est, le 5 juin. © AFP/Quentin Leboucher

Publié le 25 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Les attaques étaient coordonnées. Elles ont débuté, jeudi 24 octobre en fin de journée et ont duré jusque tard dans la nuit. Les membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont brûlé au moins quatre postes de police à Damaturu, capitale de l’État de Yobe dans le nord-est du Nigeria, faisant un nombre indéterminé de victimes.

"Ils ont envahi la ville en grand nombre, à bord de véhicules et à pied, venant de plusieurs directions, et ils ont lancé des attaques coordonnées contre les installations de la police avec des armes et des explosifs, et il y a eu des échanges de tirs nourris avec les soldats et les policiers jusque tard dans la nuit", a rapporté un responsable de la police parlant sous couvert d’anonymat.

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"Il y a évidemment des victimes, dont un certain nombre d’insurgés, mais il est difficile de dire combien", a-t-il ajouté. Avant de préciser : "Ils ont réussi à brûler le poste de commandement de la police, le département des enquêtes criminelles, le siège de la police mobile et le commissariat de police de la division C, tous situés à la sortie de la ville".

"Une ville assiégé"

"Les assaillants ont commencé par attaquer un checkpoint militaire situé en dehors de la ville, mais ont été repoussés par les soldats, alors ils ont attaqué la police à Damaturu", a relaté la même source.

"Nous n’avons pas dormi la nuit dernière à cause de la peur et à cause du bruit des coups de feu et des explosions partout dans la ville, qu’on aurait dit assiégée par les hommes armés de Boko Haram", a raconté un habitant.

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"Les gens sont encore chez eux à cause d’un couvre-feu de 24 heures annoncé par l’armée à la radio, qui a demandé à tout le monde de rester à la maison pendant qu’elle mène des opérations contre les hommes armés", a-t-il ajouté.

L’Armée frappe à Borno

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Parallèlement, l’armée a affirmé vendredi avoir tué 74 membres présumés du groupe islamiste au cours d’une nouvelle opération menée la veille contre des camps en périphérie de Maiduguri, fief historique de l’insurrection et capitale de l’État de Borno.

"Des opérations combinant des combats au sol et des attaques aériennes ont mené à la destruction de camps terroristes identifiés", a déclaré Mohammed Dole, porte-parole de l’armée dans cette zone.

Les frappes militaires ont visé deux villages de la région de Mainok, proches de Maiduguri, où Boko Haram a été fondée il y a une dizaine d’années.  L’intervention de l’armée dans l’État de Borno a débuté lundi, faisant 37 morts parmi les islamistes, selon l’armée. Mais, le réseau téléphonique étant suspendu, il est difficile de vérifier ces informations auprès de sources indépendantes.

(Avec AFP)

 

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