Madagascar : un scrutin présidentiel calme mais émaillé d’incidents

Plusieurs « couacs » et incidents ont été signalés, vendredi, lors du 1er tour de l’élection présidentielle malgache. Malgré cela, le scrutin était qualifié de très calme par les observateurs.

Le président malgache Andry Rajoelina, le 25 octobre à Antananarivo. © AFP

Le président malgache Andry Rajoelina, le 25 octobre à Antananarivo. © AFP

Publié le 25 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Un chef de fokontany (chef de quartier, représentant de l’État au niveau local) a été tué par des inconnus en plein bureau de vote à Benenitra dans le sud du pays, vendredi 25 octobre. Selon une source gouvernementale, cet incident était un règlement de comptes sans rapport avec le 1er tour de l’élection présidentielle.

"Avant cette élection, des inconnus avaient déjà volé son bétail et incendié sa maison. Le chef du fokontany a voulu se réfugier dans le bureau de vote. Mais cela n’a pas suffi pour décourager ses ennemis", a précisé cette source.

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Un autre chef a été enlevé dans un bureau de vote dans cette région marquée par des affrontements à répétition entre les autorités et des voleurs de zébus. "L’élection a repris son cours normal" très vite dans les deux cas, selon les autorités.

Dans le nord du pays, un bureau de vote a été incendié, mais les habitants ont pu recommencer à voter dans un autre local.

>> Voir notre diaporama : "Présidentielle malgache, une bataille de seconds couteaux"

À part ces incidents, le scrutin était qualifié de très calme par des observateurs interrogés par l’AFP. "Nous n’avons pas eu de protestations, de plaintes de la part des délégués des partis politique. (…) Il n’y a pas de problème majeur dans ce processus électoral", a noté la chef de la mission des observateurs européens, Maria Muniz de Urquiza, cinq heures après l’ouverture des bureaux. Il n’y pas eu d’intimidation, a-t-elle ajouté, qualifiant l’élection de "très correcte".

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Participation correcte à la mi-journée

À la mi-journée, le taux de participation était de 50% dans la région d’Analamanga (où est située Antananarivo) et de 35 à 45% en province, selon des chiffres de la Commission électorale repris par la radio nationale.

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"Comme tout début il y a quelques couacs parfois, mais ces couacs ne sont pas en mesure de remettre en question le processus. Espérons que ça va continuer", a commenté de son côté la représentante des Nations Unies à Madagascar, Fatma Samoura.

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"Couacs"

Dans le bureau de vote d’Ampasandratsarahoby à Antananarivo, "de 20 à 25% des gens recensés en 2012 ne sont pas sur la liste électorale", a expliqué Voahangy Rakotoarimanana, la secrétaire du bureau. "Ces gens ne pourront pas voter". En outre, les cartes d’environ 15% des inscrits de ce quartier n’ont été distribuées.

"Ce sont des gens qu’on n’a pas pu trouver chez eux ou qui ont déménagé", explique-t-elle. Quelque 7,8 millions d’électeurs malgaches étaient appelés aux urnes pour départager 33 candidats. Les 20.001 bureaux de vote doivent fermer leurs portes à 17h00 (14h00 GMT), les premières tendances étant attendues dans la nuit.

(Avec AFP)
 

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