CPI : le vice-président kényan William Ruto devra finalement assister à son procès
Les juges de la CPI ont décidé en appel, vendredi, que le vice-président kényan ne pourra s’absenter de son procès à La Haye que pour des « circonstances exceptionnelles ». William Ruto est accusé de crimes contre l’humanité.
![William Ruto, lors de son procès à la Cour pénale internationale, le 10 septembre 2013 à La Haye © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/10/25/025102013110325000000rutocpi.jpg)
William Ruto, lors de son procès à la Cour pénale internationale, le 10 septembre 2013 à La Haye © AFP
Les juges de la Cour pénale internationale (CPI) attendent bien William Ruto de pied ferme à La Haye. Les magistrats internationaux ont décidé en appel, vendredi 25 octobre, que le vice-président kényan ne pourra s’absenter de son procès pour crimes contre l’humanité que pour des "circonstances exceptionnelles".
La chambre d’appel estime que la décision de la chambre de première instance, qui avait autorisé en juillet le vice-président kényan à être absent de la majorité des audiences, "doit être infirmée", selon le président de la CPI, Sang-Hyun Song. Les juges ont néanmoins souligné qu’en cas "de circonstances exceptionnelles, la chambre peut dispenser un accusé d’être présent".
William Ruto avait récemment déclaré qu’il voulait que son procès soit ajourné, ou qu’il continue en son absence pour lui permettre de gérer la crise dans son pays suite à l’attaque sanglante contre le centre commercial Westgate Mall à Nairobi. Lors de l’attaque, les juges avaient ajourné le procès une semaine pour permettre à William Ruto de rentrer dans son pays.
Ouverture du procès Kenyatta le 12 novembre
Avant le début de son procès, le 10 septembre, les juges avaient autorisé William Ruto à être absent de la majorité des audiences. Cette décision avait ensuite été suspendue à la suite de l’appel du procureur. Les juges avaient alors exercé leur droit à autoriser un accusé à ne pas être présent à son procès "de manière trop large", a ajouté le juge Song, transformant l’absence de l’accusé "en règle générale et non en exception". "Toute absence devrait être considérée au cas par cas et limitée à ce qui est strictement nécessaire", a ajouté la cour.
William Ruto, 46 ans, est le premier haut dirigeant en fonction à être jugé par la CPI. Lui et son co-accusé, le présentateur de radio Joshua Arap Sang, sont poursuivis pour leur rôle dans les violences post-électorales qui avaient déchiré le Kenya fin 2007-début 2008 et qui avaient fait plus de 1 000 morts et 60 000 déplacés.
Le procès du président kényan Uhuru Kenyatta, lui aussi poursuivi par la CPI, doit s’ouvrir le 12 novembre. Les juges ont également autorisé en première instance le président Kenyatta à ne pas être présent à toutes les audiences de son procès.
(Avec AFP)
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