UEMOA : vers la mise en place d’une politique commune pour la paix et la sécurité

Les chefs d’État et de gouvernement des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont signé, jeudi, « un acte additionnel instituant une politique commune dans le domaine de la paix et de la sécurité ».

Thomas Boni Yayi (g), nouveau président de l’UEMOA, et Faure Gnassingbé, le 24 octobre à Dakar. © AFP

Thomas Boni Yayi (g), nouveau président de l’UEMOA, et Faure Gnassingbé, le 24 octobre à Dakar. © AFP

Publié le 25 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Réunis jeudi 24 octobre en sommet à Dakar, les chefs d’État et de gouvernement des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont "réaffirmé (leur) détermination à assurer la paix et la sécurité dans la sous-région".

Ils "ont signé un acte additionnel instituant une politique commune de l’UEMOA dans le domaine de la paix et de la sécurité" et annoncé la création d’un comité spécial dirigé par le président sénégalais Macky Sall, dont le but est "de poursuivre leurs efforts en vue de l’opérationnalisation" de ce chantier.

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"Développement culturel"

Ils ont également "adopté un acte additionnel portant création de l’Agence communautaire de supervision de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile", et un autre sur "une politique commune de développement culturel".

Le sommet de Dakar a regroupé les présidents Macky Sall (Sénégal), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Mahamadou Issoufou (Niger), Thomas Boni Yayi (Bénin), Faure Gnassingbé (Togo), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire) ainsi que le président de transition de Guinée-Bissau, Manuel Serifo Nhamadjo, dont les pays utilisent tous comme monnaie le franc CFA, arrimé à l’euro.

Au niveau économique et financier, les dirigeants ont "relevé la résilience de l’activité économique (au sein de l’UEMOA) aux chocs internes et externes, malgré un contexte difficile". Ils "ont noté que les perspectives macro-économiques apparaissent favorables".

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Évoquant "les besoins importants de financement des infrastructures", ils ont "demandé aux organes et institutions de l’Union de préserver le niveau de plafond de l’endettement tout en veillant à la qualité et à la soutenabilité de la dette", dont les montants n’ont pas été précisés.

Ils ont également "insisté sur l’interconnexion des réseaux (d’approvisionnement en électricité) de l’ensemble des États membres ainsi que sur l’adoption de choix stratégiques assurant à terme une réduction des tarifs de l’électricité" dans l’UEMOA.

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Le Mali à l’honneur

Sur le plan politique, les dirigeants de la région ont réitéré leurs félicitations au Malien Ibrahim Boubacar Keïta pour son élection et les progrès réalisés par son pays. Ils se sont réjouis de la "restauration de l’intégrité du territoire malien" rendue possible grâce à "l’intervention des forces françaises, tchadiennes et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao, 15 pays) aux côtés des forces maliennes".

Ils ont également "relevé le bon déroulement des élections législatives au Togo" et "encouragé "les autorités et tous les autres acteurs politiques de la République de Guinée-Bissau à tout mettre en oeuvre pour parachever la transition en cours". À l’occasion de ce sommet, le Béninois Thomas Boni Yayi a été désigné nouveau président en exercice de l’Union en remplacement du Togolais Faure Gnassingbé.

Les dirigeants de l’UEMOA participent vendredi à un autre sommet : la réunion extraordinaire de la Cedeao, également à Dakar.

(Avec AFP)

 

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