Le Libyen Abou Anas al-Libi demande six mois pour préparer sa défense aux États-Unis
L’avocat du Libyen Abou Anas al-Libi, détenu aux États-Unis, a demandé mardi six mois pour préparer la défense de son client. Ce ce membre présumé d’Al-Qaïda est accusé d’être impliqué dans les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998.
Bernard Kleinman, l’avocat du Libyen Abou Anas al-Libi, actuellement détenu aux États-Unis après avoir été capturé par un commando américain le 5 octobre à Tripoli, a demandé mardi 22 octobre six mois pour préparer la défense de son client.
Selon son fils, Libi, 49 ans, souffre d’une hépatite C et sa santé s’est "détériorée" car il a entamé une "grève de la faim". L’avocat du responsable présumé d’Al-Qaïda a refuté ces affirmations, assurant mardi à l’issue d’une audience à New York que son client allait "bien" et qu’il recevait un traitement.
Le Libyen a plaidé non coupable la semaine dernière des charges retenues contre lui. Selon la justice américaine, il serait impliqué dans les attentats du 7 août 1998 contre les ambassades des États-Unis à Nairobi et Dar es Salaam, qui avaient fait plus de 200 morts (dont 12 Américains) et plus de 5 000 blessés.
Fatigué mais concentré
Lors de l’audience de mardi, Anou Anas al-Libi, l’air fatigué mais concentré, a regardé droit devant lui. Il n’a pris la parole qu’une seule fois pour dire "oui" en arabe lorsqu’on lui a demandé s’il était satisfait de son équipe de défense. De son côté, le parquet a indiqué qu’il disposait de deux disques durs et de 35 DVD contenant 275 000 documents ainsi que dix cartons de preuves.
Bernard Kleinman a expliqué qu’il aurait besoin "d’au moins six mois" pour étudier toutes les pièces du dossier et préparer sa défense avec son client, qu’il a rencontré pour la première fois mardi. Le juge Lewis Kaplan a fixé la prochaine audience au 12 décembre.
5 millions de dollars pour Abou Anas
Abou Anas al-Libi avait été capturé le 5 octobre devant chez lui à Tripoli avant d’être transféré à bord d’un navire de l’US Navy en Méditerranée pour y être interrogé. Il figurait sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI, qui offrait "jusqu’à 5 millions de dollars" pour toute information permettant son arrestation ou sa condamnation.
De son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, il avait été membre du Groupe islamique de combat libyen (Gicl) avant de rejoindre Al-Qaïda. Tripoli a dénoncé sa capture et estimé qu’il s’agissait d’un "enlèvement", tout en affirmant ne pas avoir été prévenu.
(Avec AFP)
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