Madagascar : soupçons de pédophilie écartés pour l’un des Français lynchés à Nosy Be

L’enquête menée en France sur l’un des deux Français lynchés par une foule en colère sur l’île de Nosy Be, à Madagascar, démonte les « rumeurs » de pédophilie à son encontre.

Le lieu où une meute a lynché et brûlé un Malgache sur l’île de Nosy Be, le 3 octobre 2013. © AFP

Le lieu où une meute a lynché et brûlé un Malgache sur l’île de Nosy Be, le 3 octobre 2013. © AFP

Publié le 23 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Selon l’enquête menée par la justice française, aucun comportement pédophile n’a été détecté dans le passé de Sébastien Judalet, un des Français lynché par une foule en colère le 3 octobre dernier à Nosy Be, île touristique du nord de Madagascar.

"Aucun élément confortant la rumeur de pédophilie ou de trafic d’organes d’enfant n’a été découvert" lors de l’enquête pour meurtre menée en France après la mort de Sébastien Judalet, a indiqué le parquet de Bobigny. Une perquisition a été menée à son domicile et ses proches ont été interrogés, a expliqué Me Bertrand Salquain, l’avocat de la famille de ce conducteur de bus à la RATP, âgé de 38 ans, qui vivait à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

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Père d’une fille de 11 ans, cet homme divorcé était venu passer ses vacances sur l’île quand il a été pris à partie le 3 octobre par une foule avec un ami franco-italien et un Malgache. La population locale, déchaînée, qui les accusait d’avoir tué un enfant et les soupçonnait de pratiques pédophiles, avait ensuite brûlé leurs corps.

Les enquêteurs français attendus à Nosy Be

"Rien qui permette de mettre en doute la moralité de Stéphane Judalet, ni aucune activité en lien avec du trafic d’organes, n’a été trouvé", a renchéri Me Salquain, ajoutant que les enquêteurs avaient fouillé son domicile, le disque dur de son ordinateur, scruté ses échanges par email ou sur Facebook et procédé au "contrôle de ses comptes bancaires". Selon l’avocat, "c’était le deuxième voyage aérien de toute sa vie, et son second séjour sur Nosy Be", où il projetait de rester 45 jours pour "s’immerger dans la population" de ce pays "dont il était tombé amoureux" lors d’un précédent voyage avec son ex-petite amie.

L’enquête sur sa mort a été ouverte en vertu de la "compétence universelle" qui autorise la justice à enquêter sur le meurtre d’un Français à l’étranger. Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie à Paris ne se sont pas encore déplacés sur l’île, en raison de l’extrême lourdeur des procédures de coopération judiciaire entre les deux pays.

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La sœur du Franco-Italien – Roberto Gianfalla, 50 ans, ancien cuisinier à Annecy – avait de son côté déposé une plainte pour meurtre, actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort de son frère.

(Avec AFP)

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