Maroc : le journaliste Ali Anouzla demande la liberté provisoire
La défense du journaliste marocain Ali Anouzla a déposé, mardi, une demande de remise en liberté pour son client devant le juge d’instruction de la cour d’appel de Salé, chargée du dossier. Arrêté le 17 septembre à la suite de la publication d’une vidéo d’Aqmi fustigeant le régime marocain et appelant au jihad, Ali Anouzla a reçu un soutien massif au Maroc et à l’étranger.
![Ali Anouzla a été arrêté le 17 septembre. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/10/22/022102013184710000000ali.jpg)
Ali Anouzla a été arrêté le 17 septembre. © AFP
Une demande de mise en liberté provisoire a été déposée concernant Ali Anouzla, mardi 22 octobre, devant le juge d’instruction de la cour d’appel de Salé. "Nous avons demandé que les poursuites aient lieu dans le cadre de la liberté provisoire" a expliqué Me Semlali, l’avocat du journaliste marocain. "Le juge d’instruction doit trancher dans les cinq jours", a-t-il précisé, ajoutant qu’une nouvelle audience était prévue le 30 octobre.
Ali Anouzla a été arrêté le 17 septembre à la suite d’un article sur une vidéo d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) fustigeant le régime marocain et appelant au jihad. La version arabophone du média électronique Lakome, dont il est le directeur, avait publié un lien vers le site du quotidien espagnol El Pais, où la vidéo en question était disponible.
Connu pour ses prises de position critiques envers le régime, il a été inculpé le 24 septembre pour "assistance matérielle", "apologie" et "incitation à l’exécution d’actes terroristes", puis incarcéré à Salé, près de Rabat, où sont détenues les personnes jugées pour terrorisme.
Jusqu’à 20 ans de prison
Ses détracteurs lui reprochent d’avoir offert une tribune à Aqmi mais les soutiens ont également été nombreux du côté des organisations internationales telles que Reporters sans frontières (RSF), Human Rights Watch (HRW) ou Amnesty International.
Le département d’État américain a quant à lui exprimé son "inquiétude" alors que Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français devrait aborder le sujet au cours de son entretien avec son homologue marocain, mercredi 23 octobre, en Espagne. Aux termes de la loi antiterroriste votée en 2003, Ali Anouzla encourt jusqu’à 20 ans de prison.
(Avec AFP)
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