Burkina-Faso – Charles Kaboré : « On s’attend à un accueil très chaud en Algérie »

Capitaine d’un Burkina Faso toujours candidat à une qualification pour la Coupe du monde 2014, Charles Kaboré est également un joueur de club comblé, depuis qu’il a quitté l’OM pour le Kuban Krasnodar (Russie), engagé jeudi soir en Ligue Europa contre Swansea (Pays de Galles).

Sofiane Feghouli à la lutte avec Charles Kaboré lors du dernier match Burkina-Faso/Algérie. © AFP

Sofiane Feghouli à la lutte avec Charles Kaboré lors du dernier match Burkina-Faso/Algérie. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 24 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Charles Kaboré a une bonne mémoire. Il se souvient encore des commentaires parfois acides et des moues dubitatives qui avaient escorté l’annonce de son transfert de Marseille au FC Kuban Krasnodar pour 1,5 millions d’euros, en février dernier. "J’avais entendu pas mal de choses à ce moment, notamment que de passer de l’OM a un club du championnat russe, ce n’était pas vraiment une évolution sportive, que j’y allais uniquement pour des raisons financières, etc", résume le milieu de terrain burkinabè, qui toucherait dans le Caucase 1,5 millions d’euros par an. "On peut penser ce que l’on veut, mais moi, je fais ce que je veux de ma carrière. Et là, je peux vous dire que je ne regrette pas d’avoir signé en Russie !"

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"Je voulais changer d’air"

Kaboré n’a pas toujours tenu ce discours, surtout dans les jours qui ont suivi la signature de son contrat de quatre ans et demi. "J’avoue que je me suis demandé si j’avais pris la bonne décision, mais j’ai vite été rassuré. Je suis arrivé dans un effectif où il y avait plusieurs francophones, dont le Sénégalais Ibrahima Baldé. Et surtout, on m’a fait immédiatement confiance, ce qui n’était pas toujours le cas à Marseille." 

À l’OM, où il n’est pas le premier choix d’Elie Baup lors de la première partie de la saison 2012-2013, le capitaine des Étalons imagine son avenir bouché, dans un club où il s’est bâti un palmarès (Champion de France en 2010, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2010, 2011 et 2012). Son envie de quitter Marseille – et plus généralement la France – devient si évidente qu’il ne donne pas suite aux propositions émanant de deux clubs de l’hexagone.

Quatre entraîneurs en huit mois

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À Krasnodar, où les entraîneurs se succèdent à une cadence infernale – Viktor Goncharenko est le quatrième entraîneur depuis huit mois – le Burkinabé est l’un des cadres d’une équipe qui dispute pour la première fois de son histoire une coupe d’Europe. "On me laisse jouer comme je sais le faire", explique-t-il, en assurant avoir rapidement trouvé ses marques en Russie, où, ne trouvant pas de restaurants africain, il "mange souvent chinois".

C’est d’ailleurs avec gourmandise que Kaboré envisage le match retour du dernier tour qualificatif pour la Coupe du monde 2014 en Algérie, le 19 novembre prochain (victoire du Burkina Faso 3-2 à l’aller). "On s’attend à un accueil très chaud. Mais on a prouvé cette année, que ce soit lors de la CAN 2013 (finaliste) ou depuis le début des qualifications que le Burkina Faso sait voyager…"

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