Mozambique : la tension monte entre les ex-rebelles de la Renamo et l’armée

Les ex-rebelles mozambicains de la Renamo ont attaqué, mardi matin, un poste de police de Maringue, dans le centre du pays. Ils avaient annoncé la veille qu’ils dénonçaient l’accord de paix signé en 1992.

Des membres de l’ancienne guérilla à Gorongosa, au Mozambique, le 8 novembre 2012. © AFP

Des membres de l’ancienne guérilla à Gorongosa, au Mozambique, le 8 novembre 2012. © AFP

Publié le 22 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Au lendemain d’une attaque des forces gouvernementales contre la base de la Renamo (Résistance nationale du Mozambique), à quelques kilomètres de Maringue, dans le centre du pays, les ex-rebelles ont répliqué, mardi 22 octobre, en attaquant le poste de police de la ville.

"Des hommes armés ont attaqué le poste de police" de la ville de Maringue, "mais heureusement il n’y a aucun mort", a indiqué l’administrateur de la localité, Anton Absalao.

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Selon un enseignant de la ville, Romao Martins, l’attaque s’est déroulée vers 04h00 du matin (02h00 GMT). "La situation est horrible ici", a-t-il dit, tôt ce matin, "des hommes armés, qu’on suppose être de la Renamo, ont attaqué. C’était le chaos. Pendant une heure, on a entendu des coups de feu dans tous les sens et les gens ont fui leurs maisons."

Une initiative spontanée ?

Le porte-parole de la Renamo Fernando Mazanga, a admis que des ex-rebelles étaient à l’origine de l’attaque, mais qu’ils avaient agi sans ordre, dans une réaction spontanée à l’attaque de leur base par les troupes de l’armée. "Le président de la Renamo a perdu le contrôle de la situation et vous ne pouvez pas lui en vouloir pour ce qui se passe maintenant, a déclaré Fernando Mazanga. La guérilla est dispersée et ils vont attaquer sans ordres."

La veille, le porte-parole des ex-rebelles avait affirmé que l’armée avait essayé de tuer le chef de la Renamo, Afonso Dhlakama, qui aurait ensuite réussi à s’enfuir dans une direction inconnue. Le porte-parole avait par ailleurs estimé que l’attaque de la base "sonnait le glas de la démocratie pluripartite au Mozambique".

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(Avec AFP)

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