Pour son président, la CPI n’a « jamais pourchassé aucun pays africain »
Le président de la CPI, le juge coréen Sang-hyun song, a tenté de répondre aux critiques d’une partie des dirigeants africains. « Nous n’avons jamais pourchassé aucun pays africain », a-t-il affirmé, jeudi.
![Le président de la CPI, le 18 mai 2011, à Bogota en Colombie. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/10/17/017102013155250000000eeeee.jpg)
Le président de la CPI, le 18 mai 2011, à Bogota en Colombie. © AFP
La Cour pénale internationale (CPI) "ne doit pas être blâmée pour quelque chose qu’elle n’a pas fait. Nous n’avons jamais pourchassé aucun pays africain". À l’occasion d’une conférence sur la CPI organisée, jeudi 17 octobre à Budapest, par le ministère des Affaires étrangères roumain, le président de la juridication, le juge coréen Sang-Hyun Song, a tenté de répondre aux critiques d’une partie des dirigeants africains.
"Les pays d’Afrique qui font l’objet d’enquêtes de la CPI nous ont déféré les situations qui ont conduit à l’ouverture d’enquêtes", a-t-il justifié.
>> À lire aussi : Paul Kagamé, le "Kenya est un bon exemple des problèmes" entre l’Afrique et la CPI
"La CPI enquête dans huit pays [Kenya, Côte d’Ivoire, Libye, Soudan, République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Mali, ndlr] tous africains, c’est vrai, mais dans cinq cas ce sont les gouvernements eux-mêmes qui nous ont déféré ces situations et dans deux cas, le Soudan et la Libye, c’est le Conseil de sécurité qui nous a sollicités", a ajouté Sang-Hyun Song.
"Pas d’autres options"
"Il n’y a que dans le cas du Kenya que le procureur a lancé sa propre enquête", a expliqué le président de la Cour tout en soulignant qu’il n’y avait "pas d’autres options".
La semaine dernière l’Union africaine (UA) a demandé l’ajournement des procédures de la CPI pour crimes contre l’humanité contre les deux têtes de l’exécutif kényan, le président Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto.
Kenyatta ainsi que le Premier ministre éthiopien et président en exercice de l’UA Hailemariam Desalegn ont accusé la Cour de pratiquer une chasse raciale.
(Avec AFP)
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