Burundi : l’Assemblée nationale approuve le nouveau premier vice-président

Mercredi 16 octobre, l’Assemblée nationale burundaise a approuvé la nomination du nouveau premier vice-président, Bernard Busokoza. Toutefois, le choix du chef de l’État burundais, Pierre Nkurunziza, pour remplacer Térence Sinunguruza est difficilement accepté par les députés et sénateurs du parti au pouvoir.

Le président burundais Pierre Nkurunziza. © AFP

Le président burundais Pierre Nkurunziza. © AFP

Publié le 17 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

"L’Assemblée nationale a approuvé [mercredi 16 octobre] à l’unanimité des 95 députés votants la nomination de Bernard Busokoza, le candidat présenté par le président Pierre Nkurunziza, au poste de premier vice-président de la République", a déclaré le président de la chambre Pie Ntavyohanyuma, à l’issu d’un vote à main levé.

Le Sénat a ensuite validé le choix du chef de l’État à la quasi-unanimité, 36 sénateurs sur 37, dans les mêmes conditions.

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Ingénieur en télécommunications et ancien officier de l’armée burundaise Bernard Busokoza, 60 ans, est devenu un homme d’affaire prospère avant d’entrer en politique en 2010. Membre de l’Union pour le progrès national (Uprona-l’ancien parti unique à majorité tutsie), comme son prédécesseur, il était jusqu’ici député élu dans la circonscription de Bujumbura.

"On ne voulait pas de cet homme"

Contrairement aux apparences, sa nomination s’est faite dans la douleur. La séance de l’Assemblée nationale a été précédée de plusieurs heures de débats houleux au sein du parti au pouvoir, le CNDD-FDD (conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie).

En effet, le choix de ce Tutsi, ex-officier de l’armée burundaise accusé d’avoir participé à la tentative de coup d’État de 1993 ne passait pas.

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"On ne voulait pas de cet homme, mais nous avons accepté de voter pour lui la mort dans l’âme, par respect pour le chef de l’État qui l’a choisi", a expliqué à un député du CNDD-FDD sous couvert d’anonymat.

Son prédécesseur Térence Sinunguruza avait été contrait à la démission, lundi, après avoir été désavoué par l’Uprona, l’ancien parti unique.

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(Avec AFP)
 

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