Centrafrique : MSF tire la sonnette d’alarme
En Centrafrique, les acteurs humanitaires se font rares. Dans un communiqué publié mardi, l’ONG Médecins sans frontière (MSF) exhorte à déployer une aide d’urgence face à une situation critique.
L’ONG Médecins sans frontière (MSF) demande de l’aide. Car les acteurs humanitaires présents en Centrafrique se comptent sur le doigt de la main. Certains ont quitté le pays, d’autres ont été victimes de pillages. "Ils doivent se rééquiper et trouver les fonds suffisants", a expliqué, mardi 15 octobre, le Dr André Munger, responsable de programme de MSF.
"Si tout ça perdure, ça va toucher encore plus de gens et ça va être encore plus difficile pour eux de rejoindre les structures de santé qui ne sont déjà pas très nombreuses et pas très fonctionnelles", poursuit-il.
Sur le terrain, la situation est toujours catastrophique, "des dizaines de milliers de villageois ont fui une nouvelle vague d’attaques et d’exécutions sommaires – perpétrées tant par des groupes armés que par des forces gouvernementales – dans le nord-ouest du pays", rapporte l’ONG, estimant à plus de 30 000 le nombre de déplacés sur Bossangoa et à des milliers celui des personnes déplacées aux alentours.
"Risque d’épidémie"
Les gens se réfugient dans la brousse, sans protection, et sont particulièrement exposés au risque de paludisme, première cause de mortalité dans le pays, s’inquiète l’ONG.
"Ces familles vivent dans une grande promiscuité. Elles cuisinent, mangent, dorment, se lavent et font leurs besoins au même endroit. Ces conditions d’hygiène désastreuses accroissent de manière critique le risque d’épidémie", décrit, explique Ellen Van der Velden, chef de mission MSF en RCA.
Lundi, des violences entre des éleveurs peuls et des habitants d’un village situé entre Bangassou et Rafaï (750 km à l’est de Bangui) ont fait cinq morts et plusieurs blessés.
(Avec AFP)
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