Kenya : William Ruto accepte la poursuite de son procès à La Haye… mais sans lui

Le vice-président kenyan William Ruto a annoncé mardi ne pas s’opposer à la poursuite de son procès devant la CPI, tout précisant qu’il ne voulait pas y participer. Ses déclarations interviennent après que l’UA a demandé samedi l’ajournement des procédures engagées par la juridiction internationale contre l’éxécutif kényan. 

William Ruto arrive pour son procès à la CPI à La Haye, le 23 septembre. © AFP

William Ruto arrive pour son procès à la CPI à La Haye, le 23 septembre. © AFP

Publié le 16 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

William Ruto veut bien être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) mais ne compte pas être présent au procès. Le vice-président kenyan a annoncé, mardi 15 octobre, vouloir la poursuite de son procès sans pour autant se rendre à La Haye, afin de pouvoir diriger son pays et "combattre le terrorisme".

William Ruto a fait ces déclarations alors que l’Union africaine (UA) a demandé samedi l’ajournement des procédures engagées pour crimes contre l’humanité contre les deux têtes de l’exécutif kényan par la CPI, qualifiée d’"impérialiste" et raciste par le président du Kenya, Uhuru Kenyatta.

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"Le Kenya a déjà demandé au Conseil de Sécurité de l’ONU l’ajournement du procès", a déclaré William Ruto lors d’une conférence de presse à La Haye, où siège la CPI. "Mais de préférence, nous aimerions demander à la Cour de nous dispenser d’une présence continue" au procès, a dit le dirigeant kényan, poursuivi, comme Uhuru Kenyatta, pour ses responsabilités dans les violences politico-ethniques survenues après la précédente présidentielle de fin 2007.

Attaque du Westgate Mall à Nairobi

Les juges avaient autorisé en juillet William Ruto à être absent de la majorité des audiences de son procès pour lui permettre de gouverner son pays aux côtés du président Kenyatta. Mais cette autorisation a été suspendue, le procureur ayant fait fait appel. L’issue de cet appel n’est pas encore connue.

"Nous croyons qu’il y a des raisons légitimes pour un ajournement de cette affaire : donner la meilleure chance possible au Kenya de faire face aux sérieux défis qui existent dans notre région, dans le monde et dans notre pays, sur un sujet qui inquiète le monde entier, le terrorisme", a ajouté William Ruto, plus de trois semaines après l’attaque contre le centre commercial Westgate à Nairobi qui a fait 67 morts et 39 disparus.

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WIlliam Ruto a estimé que le président du Kenya et lui-même devaient être "en mesure de faire face à ce défi" et qu’il fallait "maintenir l’équilibre entre l’intérêt de la justice et (leurs) responsabilités dans le gouvernement du pays". Il a évoqué "des menaces de terrorisme : les activités d’Al-Qaïda et des Shebab, particulièrement dans le contexte de la participation des troupes kényanes en Somalie".

(Avec AFP)

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