Israël : Netanyahou n’exclut pas une frappe préventive contre le nucléaire iranien
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a encore évoqué mardi la possibilité de frappes préventives d’Israël contre l’Iran, alors qu’un nouveau round de négociations sur le nucléaire iranien est en cours à Genève.
Lors d’un discours tenu à la Knesset (Parlement), mardi 15 octobre, à l’occasion d’une commémoration de la guerre israélo-arabe de 1973, le Premier ministre isrélien a averti qu’une des leçons de ce conflit était de prendre au sérieux ses ennemis et de ne jamais négliger les signes de danger.
"Il nous est interdit de renoncer à une attaque préventive" contre l’Iran, a prévenu Benyamin Netanyahou. Le 1er octobre devant l’Assemblée générale de l’ONU, il avait affirmé qu’Israël agirait "seul s’il le fallait". "De telles frappes ne doivent pas se faire automatiquement (…) mais il y a des situations dans lesquelles les réactions internationales à une telle initiative ne valent pas le prix du sang que nous paierions en subissant une attaque stratégique à laquelle nous serions forcés de réagir, et peut-être trop tard", a-t-il argué.
"Une guerre préventive est une des décisions les plus difficiles qu’un gouvernement doive prendre car on ne pourra jamais prouver ce qui se serait passé si on n’avait pas agi", a-t-il ajouté.
Les dirigeants israéliens menacent régulièrement de mener des frappes contre les installations nucléaires iraniennes pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique. De son côté, l’Iran dément tout volet militaire à son programme nucléaire civil.
Négociations à Genève
Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire de la région, redoute qu’en réponse au ton modéré adopté par le nouveau président iranien Hassan Rohani, le groupe des 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne) accepte de desserrer l’étau du blocus économique et financier qui étrangle l’économie iranienne. Lundi, Benyamin Netanyahou avait lancé un appel pressant aux grandes puissances pour les dissuader d’alléger les sanctions contre l’Iran, ennemi juré de l’État hébreu.
Ces nouvelles menaces israéliennes interviennent alors qu’un énième round de négociations sur le programme nucléaire iranien s’achève mercredi à Genève. Cette réunion est considérée comme un test de la crédibilité du changement proclamé par la nouvelle présidence iranienne.
Signe du nouveau climat qui marque ces négociations, une réunion bilatérale entre vice-ministres américain et iranien a eu lieu mardi soir à Genève, en marge des discussions plénières 5+1. La secrétaire d’État adjointe aux affaires politiques, Wendy Sherman, a rencontré pendant une heure à l’ONU le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et sa délégation. "La discussion a été utile", a précisé un haut responsable américain, indiquant que le dialogue allait se poursuivre en réunion plénière mercredi.
Ce type de réunion bilatérale entre Américains et Iraniens en marge des négociations plénières entre l’Iran et les 5+1 est extrêmement rare, la dernière remontant à l’année 2009.
(Avec AFP)
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