Paludisme : l’alliance Gavi prudente au sujet du premier vaccin prévu en 2015

L’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (Gavi) va « garder un oeil » sur le premier vaccin contre le paludisme de GSK mais préfère attendre l’avis de l’OMS pour l’introduire dans ses campagnes de vaccination.

Enfant affecté par le paludisme, dans un hôpital de Djouba (Sud-Soudan) en avril 2009. © AFP/Tony Karumba

Enfant affecté par le paludisme, dans un hôpital de Djouba (Sud-Soudan) en avril 2009. © AFP/Tony Karumba

Publié le 15 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Le Conseil d’administration de l’Alliance Gavi devrait "discuter" du premier vaccin anti-paludéen en novembre, a indiqué, lundi 15 octobre, le directeur général, Seth Berkley, lors d’une conférence de presse à Genève, siège de l’organisation. Il a expliqué que l’alliance Gavi allait "garder un oeil" sur ce nouveau vaccin, mais a-t-il souligné, aucune décision ne sera prise tant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne se sera pas prononcée.

La perspective de la commercialisation, d’ici deux ans, d’un premier vaccin contre le paludisme destiné aux enfants subsahariens a été accueillie, le 8 octobre, avec intérêt mais prudence par les experts luttant contre la maladie, l’une des plus meurtrières du continent. Le groupe pharmaceutique britannique GSK, qui a développé le vaccin, doit encore solliciter le feu vert scientifique européen. D’après GSK, en cas de réponse positive, l’OMS pourrait le recommander dès 2015, ce qui ouvrirait la voie à une diffusion en Afrique (principalement à travers l’Unicef et le programme humanitaire Gavi Alliance) à prix réduit, avec une marge de seulement 5%.

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Objectifs à portée de main

Gavi s’exprimait sur le nouveau vaccin lors d’une conférence de presse destinée à présenter ses avancées en matière de vaccination. En 2011 et 2012, l’Alliance Gavi a immunisé environ 97 millions d’enfants contre différentes maladies dans les pays en développement. À ce chiffre il faut ajouter cette année quelque 48 millions d’enfants. L’organisation, a assuré M. Berkley lundi, estime ainsi pouvoir atteindre ses objectifs de la période 2011-2015 : vacciner 250 millions d’enfants et éviter par conséquent près de 4 millions de décès.

Le paludisme, aussi appelé malaria, est responsable chaque année de quelque 660 000 morts en Afrique, tuant essentiellement des enfants de moins de 5 ans.

M. Berkley a également souligné que l’organisation qu’il dirige dispose déjà des fonds nécessaires (5,6 milliards d’euros) — les trois principaux donateurs étant le Royaume-Uni, la Fondation Bill & Melinda Gates et la Norvège — pour mener à bien sa mission d’ici 2015. Une prochaine réunion de donateurs est prévue le 30 octobre à Stockholm. Le paludisme, aussi appelé malaria, est responsable chaque année de quelque 660 000 morts en Afrique, tuant essentiellement des enfants de moins de 5 ans.
 

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