Tchad : le directeur d’un journal placé en garde à vue
Le directeur de publication de l’hebdomadaire tchadien « L’observateur », Samory Ngaradoumry, a été placé en garde à vue lundi à N’Djamena. Dans sa dernière édition, son journal a rendu compte d’une mutinerie de soldats dans la région de Bardai (extrême Nord).
Selon une source policière, Samory Ngaradoumry a été placé en garde à vue, lundi 14 octobre, à N’Djamena, après avoir été convoqué par la police judiciaire.
Dans sa dernière parution, mercredi 9 octobre, L’observateur avait rendu compte d’une mutinerie de soldats dans la région de Bardai (extrême Nord). Selon un journaliste, qui a précisé que le directeur du journal n’était pas l’auteur de l’article en cause, c’est à la suite de cet article que le ministère public a porté plainte.
Les journalistes et responsables de médias dont les publications embarrassent le régime du président Idriss Déby Itno sont régulièrement interpellés et renvoyés devant la justice. Les juges n’hésitent pas à prononcer des peines de prison et des interdictions de publication.
Multiples condamnations
Fin août, trois journalistes avaient ainsi écopé de peines de prison avec sursis dans le cadre d’un complot présumé que les autorités tchadiennes assuraient avoir déjoué en mai.
Le directeur de publication de l’hebdomadaire indépendant Abba Garde, Avenir Moussey De la Tchire, a été condamné à deux ans avec sursis pour pour incitation à la haine et au soulèvement populaire.
Le secrétaire général de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), Eric Topona, et le blogueur Jean Laokolé, ont, eux, été condamnés à trois ans de prison avec sursis pour diffamation et complot d’atteinte à l’ordre public. Selon l’accusation, ils avaient échangé des mails dans lesquels ils projetaient d’appeler à un soulèvement populaire, des faits que les prévenus ont toujours contesté.
(Avec AFP)
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