La France appelle à « un partenariat équilibré » avec l’Afrique du Sud

La France et l’Afrique du Sud ont scellé d’importants contrats commerciaux bilatéraux, lundi, au premier jour de la visite de François Hollande. Les dossiers diplomatiques africains ont également été évoqués par le président français et son homologue sud-africain, Jacob Zuma.

Jacob Zuma (d) et son homologue français François Hollande, le 14 octobre à Pretoria. © AFP

Jacob Zuma (d) et son homologue français François Hollande, le 14 octobre à Pretoria. © AFP

Publié le 15 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Les situations en Centrafrique et en République démocratique du Congo (RDC) ont été évoquées, lundi 14 octobre, au premier jour de la visite d’État du président français, François Hollande, en Afrique du Sud. En RCA, "il y a urgence", a lancé Hollande. Il a confirmé que "la France y appuierait la force régionale qui sera constituée sous l’égide des Nations unies et avec l’appui de l’UA (Union africaine)".

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La France "n’est pas là pour se substituer" aux forces africaines "mais pour encadrer, accompagner, appuyer, former", a précisé François Hollande. Il a ainsi rappelé que le sommet pour la paix et la sécurité en Afrique, organisé les 6 et 7 décembre à Paris, aura pour objet "de favoriser la constitution de forces africaines régionales pouvant intervenir au bon moment". Un sommet auquel participera Jacob Zuma.

"Partenariat équilibré"

François Hollande a également appelé de ses voeux "un partenariat équilibré" avec l’Afrique du Sud. Paris déploie depuis plusieurs années une intense activité diplomatique à l’égard de Pretoria, notent des analystes. Cette activité répond au besoin d’avoir un partenaire suffisamment solide pour jouer un rôle actif dans l’avenir géopolitique du continent.

Sur la question de la Cour pénale internationale (CPI), les présidents français et sud-africain ne sont pas parvenus à dissimuler leurs divergences. Jacob Zuma s’est prononcé en faveur d’un abandon de la procédure visant le président kényan Uhuru Kenyatta. La France y est, de son côté, opposée.

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"Ce qu’il faut apprécier, c’est déjà (que Zuma et Hollande) se parlent et acceptent de s’opposer ouvertement mais de manière très cordiale et amicale sur des questions de principe", a commenté le chercheur camerounais Paul Simon Handy de l’Institut des études de sécurité (ISS, Pretoria). Les relations franco/sud-africaines ont longtemps été "empreintes de méfiance", a-t-il rappelé.

"Sur la CPI, il n’y a pas de surprise. Sachant que le continent africain est composé d’États en construction, les Africains sont plus portés vers des considérations de maintien de la stabilité, tandis que les Occidentaux ont davantage une approche de résolution des conflits basée essentiellement sur le respect de principes universels", a-t-il analysé.

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Accords commerciaux

Au plan économique, la journée de lundi semble avoir permis de solidifier la coopération entre les deux pays. Le président français, accompagné de huit ministres et d’une vingtaine de chefs d’entreprises, a fait état de deux accords commerciaux importants : "Un accord entre GDF Suez et l’Afrique du Sud pour une centrale thermique à hauteur d’1,5 milliard (d’euros) et également une centrale solaire".

Mardi, François Hollande se rendra à Soweto où il visitera notamment l’ancienne maison de Nelson Mandela, transformée en musée. Il rencontrera l’épouse de l’ex-président sud-africain Graça Machel.

(Avec AFP)

 

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