Darfour : trois Casques bleus sénégalais tués

Trois Casques bleus sénégalais ont été tués dimanche matin dans une embuscade près d’El Geneina, capitale du Darfour-ouest, a annoncé l’ONU.

Un Casque bleu de la Minuad, au Soudan. © AFP/Ashraf Shazly

Un Casque bleu de la Minuad, au Soudan. © AFP/Ashraf Shazly

Publié le 14 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Lors d’une attaque menée dimanche 13 octobre par des "hommes armés non identifiés", trois Casques bleus sénégalais ont été tués et un autre a été blessé, selon un communiqué de la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad). Les victimes faisaient partie d’une équipe de police de la mission qui escortait un convoi depuis El Geneina, capitale du Darfour ouest, jusqu’au quartier général de la Minuad à El Fasher (au nord de la région). Les attaquants se sont emparés d’un véhicule qui a été retrouvé à 7 km du lieu de l’embuscade.

L’attaque s’est produite sur une route où avait déjà eu lieu une attaque meurtrière, le 3 octobre 2012, qui avait couté la vie à quatre soldats nigérians.

la suite après cette publicité

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé que "ces attaques sont inacceptables" et a "demandé au gouvernement (soudanais) de traduire en justice les responsables", selon son porte-parole Martin Nesirky. De son côté, le chef de la Minuad, Mohamed Ibn Chambas, a félicité les forces de sécurité soudanaises qui ont poursuivi les assaillants, provoquant un échange de tirs qui a fait des victimes des deux côtés.

Multiplication des attaques

Il s’agit de la deuxième attaque contre la Minuad en trois jours, puisqu’un observateur militaire zambien membre de la mission avait été tué vendredi à El Fasher. Le 13 juillet, une autre attaque, la plus meurtrière contre les Casques bleus dans le pays, avait fait huit morts — sept soldats tanzaniens et un policier sierra-léonais — et 16 blessés, près d’une base de la Minuad au nord de Nyala, une des principales villes du Darfour.

Les violences entre tribus et contre la Minuad se sont aggravées cette année au Darfour (ouest du Soudan), théâtre d’un conflit sanglant depuis que des tribus locales se sont soulevées, il y a dix ans, contre les autorités de Khartoum. Le président soudanais Omar el-Béchir est par ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.

la suite après cette publicité

>> Voir aussi notre portfolio interactif : La CPI, 15 ans et 29 Africains en ligne de mire
 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

L’affiche du mouvement de contestation au Soudan. © Capture d’écran/J.A.

#Abena, le hashtag de la contestation soudanaise

Contenus partenaires