Ayman al-Zawahiri accuse les islamistes égyptiens et tunisiens d’être trop conciliants

Le chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri a estimé que les islamistes qui ont accédé au pouvoir par les urnes en Égypte et en Tunisie étaient en partie responsables de leurs récents revers politiques, les accusant d’avoir été trop conciliants.

Le chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri le 4 octobre 2009 dans un lieu inconnu. © AFP

Le chef d’Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri le 4 octobre 2009 dans un lieu inconnu. © AFP

Publié le 12 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Dans un enregistrement audio de 16 minutes, diffusé vendredi sur des forums jihadistes, Zawahiri parle principalement de son pays natal, l’Egypte, où les autorités soutenues par l’armée mènent selon lui une guerre contre l’islam sur l’ordre des Etats-Unis et d’Israël.

Le 3 juillet, l’armée égyptienne a renversé et arrêté le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.

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Le 14 août, pour mettre fin à des semaines de sit-in de ses partisans qui réclamaient son retour au pouvoir, l’armée avait donné l’assaut à deux places du Caire, tuant des centaines de personnes. Plus de 2.000 islamistes ont été arrêtés dans la foulée, dont la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans. Cette confrérie est en désaccord avec Al-Qaïda, un réseau qui rejette toute participation au processus démocratique.

"Un conflit contre l’islam, contre la charia"

Pour Zawahiri, le conflit entre les partisans de M. Morsi et les forces de sécurité est "un conflit contre l’islam, contre la charia", la loi islamique, selon une traduction faite par SITE, un groupe de surveillance des sites islamistes basé aux Etats-Unis.

Le numéro un d’Al-Qaïda a appelé les musulmans égyptiens à s’unir et "débarrasser l’Egypte de cette bande criminelle qui s’est emparée du pouvoir par le feu et le fer et qui a tiré profit des concessions de certaines factions en les faisant baver devant le mirage d’une réconciliation", dans une référence apparente aux Frères musulmans.

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Pour Zawahiri, la même "tragédie" a eu lieu en Tunisie, où le parti islamiste Ennahda a promis la semaine dernière de démissionner sous la pression de l’opposition, après une longue crise due notamment à l’assassinat de deux personnalités de gauche.

Zawahiri a pris la tête d’Al-Qaïda après la mort d’Oussama ben Laden dans un raid américain au Pakistan en mai 2011. Il se cacherait soit au Pakistan soit en Afghanistan.

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