Maroc : Mounir Obbadi enfin au top avec Monaco
Il n’a découvert la Ligue 1 qu’à 29 ans, et huit ans se sont écoulés entre sa première et sa seconde sélection avec le Maroc, qui a affronté l’Afrique du Sud en match amical le 11 octobre à Agadir (1-1). Mounir Obbadi, milieu de terrain évoluant aujourd’hui à Monaco, est l’archétype de la révélation tardive…
![Mounir Obbadi, sous le maillot de Monaco. © Valery Hache/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/10/11/011102013150305000000mounirobbadi2.jpg)
Mounir Obbadi, sous le maillot de Monaco. © Valery Hache/AFP
Mis à jour le 14/10 à 10h28.
Ce sont trente-cinq minutes qui ont changé le cours de sa vie. Une grosse demi-heure décisive lors d’un match de Coupe de la Ligue à Monaco, le 30 octobre 2011, et la carrière de Mounir Obbadi, fils d’immigrés marocains originaires d’El Jadida, a reçu un fabuleux coup d’accélérateur.
"Mounir était rentré au début de la seconde période, et cela a été suffisant pour qu’il tape dans l’œil de Claudio Ranieri, l’entraîneur monégasque. Lors du mercato hivernal, nous avons reçu une offre de 1,5 millions d’euros, avec des bonus. Et Mounir voyait son salaire multiplié par quatre ou cinq. J’ai essayé de le retenir, mais pas très longtemps : cela aurait été injuste pour lui…", se souvient Jean-Marc Furlan, l’entraîneur de Troyes.
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Le gratin du foot français
À cette époque, Troyes évoluait en Ligue 1, et Monaco, boosté par les millions du russe Dmitri Rybolovlev, était en passe d’y revenir. "Repartir en Ligue 2, ce n’était pas un problème pour moi, puisque j’y avais effectué quasiment toute ma carrière, à Angers et Troyes [Obbadi a été formé au Paris-SG, mais il n’a jamais joué en équipe première, NDLR]. Mais c’était à Monaco, dans un club tout proche de remonter. Et puis, à presque 30 ans, on peut difficilement refuser un si beau contrat", explique Mounir Obbadi.
La suite s’est déroulée comme prévu : le milieu de terrain marocain s’est vite fondu dans le moule de la multinationale princière, et l’AS Monaco a retrouvé le gratin du foot français. "On a la carrière qu’on mérite. Si je n’ai découvert la Ligue 1 qu’à 29 ans à Troyes, c’est peut-être parce que c’était mon destin", philosophe l’international marocain.
Son ancien entraîneur à une autre lecture de son parcours. "C’est multi factoriel. Mounir a besoin qu’on lui fasse confiance, mais c’est un garçon qui ne croyait peut-être pas toujours en ses capacités." Un avis nuancé par Walid Regragui, le sélectionneur adjoint des Lions de l’Atlas. "Je pense que ce sont plutôt les entraîneurs de Ligue 1 qui ne croyaient pas en lui, alors qu’il prouve qu’il a largement le niveau. La preuve, il est titulaire à Monaco…"
Objectif CAN 2015
La carrière internationale d’Obbadi est elle aussi originale. "J’ai été appelé la première fois en 2005 lors d’un match amical contre le Cameroun (0-0), alors que je jouais à Angers. Le sélectionneur était Philippe Troussier, qui avait quitté son poste juste après. Et la seconde fois, c’était en juin dernier contre la Tanzanie (2-1), par Rachid Taoussi… Huit ans entre une première et une deuxième sélection, c’est long… Et durant cette période, je n’avais plus eu aucun contact avec la fédération marocaine. J’avais arrêté d’y croire", assure Obbadi, qui reprend : "En 2015, la CAN qui sera organisée au Maroc. J’aimerais en être, bien sûr." Un désir qui devrait être exaucé s’il se maintient au même niveau de performance.
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