Le Premier ministre libyen Ali Zeidan enlevé par un groupe d’hommes armés

Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé jeudi à l’aube par des hommes armés à Tripoli. Ses ravisseurs seraient d’ex-rebelles qui lui reprochent d’avoir autorisé la capture d’un responsable d’Al-Qaïda, Abou Ana al-Libi, par un commando américain. 

Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé à l’hôtel Corinthia de Tripoli. © AFP

Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a été enlevé à l’hôtel Corinthia de Tripoli. © AFP

Publié le 10 octobre 2013 Lecture : 1 minute.

Mis à jour à 10h30.

Ali Zeidan a été enlevé dans la matinée du jeudi 10 octobre par un groupe d’hommes armés à l’hôtel Corinthia de Tripoli, où il réside. Selon un bref communiqué du gouvernement publié sur son site internet, le Premier ministre libyen a été "conduit vers une destination inconnue et pour des raisons inconnues".

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La Chambre des révolutionnaires de Libye, une milice constituée d’ex-rebelles, a revendiqué le rapt, précisant qu’Ali Zeidan était "en bonne santé" et qu’il serait "bien traité". "Son arrestation survient après la déclaration de John Kerry concernant la capture d’Abou Anas Al-Libi, après qu’il a dit que le gouvernement libyen était informé de cette opération", a déclaré un porte-parole de cette brigade, officieusement placée sous autorité du ministère de l’Intérieur.

L’affaire Abou Anas

Cet enlèvement intervient cinq jours après la capture à Tripoli d’Abou Anas al-Libi, un chef d’Al-Qaïda, par un commando de forces spéciales américaines. Cette affaire a provoqué la colère d’ex-rebelles et de milices pro-islamistes en Libye, qui accusent le gouvernement d’avoir été informé en amont de cette opération sensible.

Mardi, le Congrès général national, la plus haute autorité politique du pays, a enjoint Washington de lui remettre immédiatement Abou Anas Al-Libi. De son côté, Ali Zeidan avait aussi critiqué l’opération américaine, mais de façon moins frontale.

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Réunion du Conseil des ministres

Le gouvernement "soupçonne" deux groupes d’ex-rebelles, la "Chambre des révolutionnaires de Libye" et la "brigade de lutte contre le crime" – qui dépendent en théorie des ministères de la Défense et de l’Intérieur -, d’être derrière cette opération.

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Un Conseil des ministres s’est réuni en urgence après l’annonce de l’enlèvement d’Ali Zeidan. "Le gouvernement et le Congrès général national (Parlement) vont traiter cette situation", a ajouté le communiqué qui "appelle les citoyens au calme".

(Avecv AFP)

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