Mali : un groupe de soldats mutins « neutralisés » à Kati
Le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a annoncé jeudi qu’un groupe de militaires maliens ayant provoqué des incidents lundi dans la ville-garnison de Kati, près de Bamako, a été « neutralisé ».
Les autorités maliennes ont choisi de ne pas laisser sans suite l’incident qui s’est déroulé lundi 30 septembre à la base militaire de Kati, où un proche d’Amadou Haya Sanogo (promu général en août), avait été blessé et séquestré quelques heures par des soldats mécontents réclamant, eux aussi, une promotion.
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À la suite "de l’agitation créée" lundi "par un groupe de soldats et de sous-officiers à la garnison de Kati, une opération conduite par l’état-major général des armées a abouti à la neutralisation sans violence des éléments impliqués dans des évènements ayant terni momentanément l’honneur et l’image des forces armées et de sécurité", a indiqué le ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, dans un communiqué, sans donner le nombre de soldats arrêtés.
"Toutes les armes individuelles et collectives qui étaient en possession des mutins, ainsi que celles détenues à la résidence du général Amadou Sanogo, ont été récupérées et réintégrées dans les dépôts logistiques sécurisés par les troupes déployées", ajoute-t-il.
Il annonce qu’une "procédure disciplinaire sera ouverte à l’encontre de tous les éléments impliqués dans les troubles" et que "Kati est totalement sous le contrôle de l’état-major général des armées".
La caserne de Kati était le quartier général d’Amadou Sanogo, capitaine récemment promu général et auteur d’un coup d’État qui, le 22 mars 2012, avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes en grande partie chassés depuis par une intervention armée franco-africaine.
IBK déterminé
Mercredi soir, dans un discours à la nation diffusé à la télévision, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta avait qualifié de "honteux" ces incidents à Kati et affirmé son "inébranlable détermination" à neutraliser les fauteurs de troubles au sein de l’armée.
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"Que la hiérarchie prévale ! Que les chefs militaires s’assument ! Que la chaîne de commandement se fasse obéir ou qu’elle s’avoue impuissante (…) ce qui doit être fait le sera, et ce sans délai", avait-il dit.
Il avait également annoncé la dissolution d’un comité de réforme de l’armée présidé jusqu’en août par Sanogo.
(Avec AFP)
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