Mauritanie : pouvoir et opposition en désaccord sur le report des élections

L’opposition et la majorité au pouvoir en Mauritanie ne parviennent pas à s’entendre sur la durée du report des élections législatives et locales de novembre. Les deux parties ont suspendu mercredi leur dialogue sur l’organisation de ces scrutins.

Un grafiti réclamant la démocratie dans une rue de Nouakchott. © AFP

Un grafiti réclamant la démocratie dans une rue de Nouakchott. © AFP

Publié le 3 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

C’est un dialogue de sourds entre pouvoir et opposition en Mauritanie. S’ils sont d’accord pour reporter les élections législatives et locales prévues en novembre, ils ne parlent pas le même langage quant à la durée de ce report. Une incompréhension qui a entraîné la suspension, le 2 octobre, du dialogue entre les deux camps.

Lundi, un des chefs de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), Jemil Ould Mansour, du parti islamiste Tewassoul, avait indiqué que le report du scrutin devait être débattu. Mercredi matin, le porte-parole de la délégation du pouvoir, le député Sidi Mohamed Ould Maham, considérait, lui, que les deux parties avaient "largement discuté" de plusieurs questions, citant l’organisation matérielle des élections, les organes de supervision électorale, la neutralité de l’Administration et la supervision politique du processus.

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"Agenda unilatéral"

Le pouvoir "nous a suggéré aujourd’hui un report des élections de 15 jours seulement, nous l’avons rejeté et nous nous sommes séparés sur un désaccord avec l’espoir de voir les choses évoluer dans les 24 heures", a affirmé Mohamed Ould Moloud, négociateur en chef de la COD, regroupant une dizaine de partis.

Selon lui, "le pouvoir doit suspendre son agenda unilatéral et faire du report la conséquence d’un accord politique sur les conditions nécessaires pour des élections consensuelles et apaisées et non le contraire". "Nous avons besoin d’un temps suffisant pour parachever le recensement qui doit atteindre un niveau acceptable, auditer le fichier électoral, amender les lois afférentes au vote", a-t-il ajouté.

Un membre de la délégation du pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé que la proposition d’un report de deux semaines était "posée dans le cadre d’un dialogue appelé à se poursuivre".

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Aucune indication n’a été donnée sur l’éventualité d’un nouveau rendez-vous pour la poursuite de concertations qui viennent de subir leur premier accroc depuis leur lancement lundi. Ces pourparlers sont les premiers entre les deux parties après des années de rapports conflictuels.

En attendant, le premier tour des élections a été fixé au 23 novembre, un éventuel second tour au 7 décembre.

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(Avec AFP)

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