IBK adresse à l’armée malienne et aux rebelles touaregs un discours de fermeté

Mercredi soir, dans un discours à la nation retransmis à la télévision nationale, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a fait part de « son inébranlable détermination » à lutter contre les fauteurs de troubles au sein de l’armée et contre ceux qui se rendent coupables de violences dans le nord du Mali.

Le président malien IBK. © AFP

Le président malien IBK. © AFP

Publié le 3 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

"Tant que je resterai investi de votre confiance, j’assumerai mes très hautes fonctions en toute sérénité et avec une inébranlable détermination", a déclaré M. Keïta dans un discours à la Nation retransmis à la télévision nationale.

Dans ce discours de fermeté, le président malien, qui a écourté sa visite en France, a visé nommément les "auteurs des évènements honteux de Kati". Dans cette ville garnison proche de Bamako, lundi, des soldats mécontents de ne pas avoir été promus ont blessé un colonel.

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S’adressant à l’armée, IBK a déclaré : "Que la hiérarchie prévale! Que les chefs militaires s’assument ! Que la chaîne de commandement se fasse obéir ou qu’elle s’avoue impuissante (…) ce qui doit être fait le sera, et ce sans délai".

IBK a annoncé la dissolution d’un comité de réforme de l’armée présidé jusqu’en août par Amadou Sanogo, capitaine récemment promu général et auteur d’un coup d’État qui, le 22 mars 2012, avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes en grande partie chassés depuis par une intervention armée franco-africaine.

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Main "tendue" aux rebelles touaregs

Mais le président malien a également visé les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) "qui, à Kidal (extrême nord-est), continuent le chantage, la violence et la violation" de l’accord de paix du 18 juin signé à Ouagadougou entre Bamako et les rebelles touareg. Les 29 et 30 septembre dans ce fief de la rébellion touarègue, des accrochages ont eu lieu entre l’armée malienne et des rebelles.

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Le chef de l’État a néanmoins tenu à rappeler que sa main restait néanmoins "tendue". "Laissons de côté la kalachnikov", a-t-il déclaré. "Je prends à témoin la communauté internationale, l’offre de paix ira de pair avec une volonté farouche de défendre le Mali, l’honneur du Mali, les soldats du Mali, les populations du Mali, toutes ethnies confondues", a-t-il ajouté.

Pour le président Keïta, élu le 11 août, "les corps déchiquetés, les maisons effondrées, les mêmes horreurs qui peuplèrent le passé récent, doivent cesser".

(Avec AFP)

 

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