Fifa : la Coupe du monde 2022 au Qatar sera-t-elle remise en cause ?

Beaucoup de sujets vont être abordés lors du Comité exécutif de la Fifa, jeudi 3 et vendredi 4 octobre à Zurich, en Suisse. Mais la question de la Coupe du monde 2022 au Qatar y occupera une place centrale…

L’ex-émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa al-Thani, sa femme et Sepp Blatter, le 2 décembre 2010. © AFP

L’ex-émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa al-Thani, sa femme et Sepp Blatter, le 2 décembre 2010. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 2 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

La Coupe du Monde 2022 au Qatar a fait couler tellement d’encre, suscité tant de polémique et d’accusations de corruption, que le Comité exécutif de la Fifa est obligé de se pencher sérieusement sur le problème. Composé de vingt-sept membres, dont la Burundaise Lydia Nsekera, le Camerounais Issa Hayatou, l’Algérien Mohamed Raouraoua et l’Ivoirien Jacques Anouma, celui-ci se réunit les 3 et 4 octobre à Zurich (Suisse).

Dernier rebondissement en date dans ce dossier devenu ultra-sensible, l’enquête du très sérieux quotidien britannique The Guardian, dans son édition du 26 septembre, sur les conditions de travail des ouvriers immigrés employés pour construire les stades supposés accueillir les matches. Un article qui a suscité un vif émoi, alors que l’organisation même de la compétition est l’objet d’un intense débat.

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Été, hiver et corruption

Pour Sepp Blatter, le président de la Fifa, il n’est pas question de disputer la Coupe du Monde en juin et en juillet, comme initialement prévu, quand les températures peuvent atteindre 50°C. "Mais jouer en hiver, cela impliquerait une modification très importante du calendrier international, sur au moins trois saisons", explique une source proche de la Fifa. En Europe, cette éventualité rencontre déjà une opposition farouche, notamment au Royaume-Uni, mais également en Australie et aux États-Unis, qui se considèrent comme les deux grands perdants du vote du 2 décembre 2010 ayant attribué le Mondial 2022 au Qatar.

Or, le pays organisateur, après avoir laissé entendre qu’il n’était pas opposé à l’idée de changer les dates de la compétition, veut absolument jouer l’été. "Et pour que l’on joue l’hiver, il faut d’abord que le pays hôte en fasse la demande", rappelle-t-on à la Fifa. "Mais il n’est pas impossible qu’une décision soit prise à l’occasion du Comité exécutif de cette semaine sur un passage à l’hiver. Ou qu’une commission soit nommée afin de faire des propositions sur une date. Ou les deux à la fois", intervient notre source.

"À terme, l’hypothèse d’un nouveau vote n’est pas à exclure", poursuit-elle. De fait, les questions de corruption, alors que l’Américain Michael Garcia, le président de la chambre d’instruction de la commission d’éthique de la Fifa, poursuit son enquête, continuent de planer sur cette Coupe du Monde…

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Par Alexis Billebault, à Zurich (Suisse)
 

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