Attaque du Westgate : l’armée kényane accusée de pillages

Alors que les travaux de la commission comité parlementaire kényan chargé d’enquêter sur l’attaque meurtrière du centre commercial Westgate ont commencé mardi, les forces d’élite de l’armée sont accusées de s’être livrées à des pillages systématiques.

Des salariés du centre commercial Wesgate, le 30 septembre 2013, à Nairobi. © AFP/Tony Karumba

Des salariés du centre commercial Wesgate, le 30 septembre 2013, à Nairobi. © AFP/Tony Karumba

Publié le 1 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Chargés d’enquêter sur l’attaque meurtrière du centre commercial Westgate de Nairobi, les membres de la Commission parlementaire de la Sécurité nationale et celle de la Défense et des Relations étrangères se sont réunis, mardi 1er octobre dans la matinée, "pour établir un programme" de leurs travaux. "Ce programme sera ensuite communiqué au public", a indiqué le député Dalmas Otieno, qui participe à l’enquête.

Lundi, les membres du comité s’étaient rendus sur le site du Westgate, où les polices scientifiques kényanes et de plusieurs pays occidentaux poursuivent leurs recherches d’indices mais aussi de possibles corps.

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L’enquête parlementaire devra notamment se pencher sur les éventuels manquements des diverses forces de sécurité à prévenir l’attaque, puis leurs rôles pendant et à l’issue du siège, selon le président de la commission de la Défense, Ndungu Gethenji.

Les forces d’élite de l’armée kényane, qui ont mené – entre samedi en fin d’après-midi et la fin officielle du siège, mardi soir – les opérations contre les assaillants, sont notamment accusées de s’être livrées à des pillages systématiques.

"Tout a été pillé"

"Pas une vitrine n’est intacte, tout a été pillé", a raconté, lundi, une commerçante, "mon ordinateur portable est parti (…) tout a été ouvert dans le bureau, sans doute pour chercher s’il y avait des choses à voler".

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Une employée d’un salon de beauté a affirmé, mardi, que "tous les magasins, à l’exception de quelques-uns avaient été pillés". "C’est une folie. Quand les employés (réfugiés à l’intérieur du magasin) ont été secourus ils ont fermé à clé, mais quand on y retourné c’était la pagaille. La caisse est fracturée, des bijoux et nos sacs à main ont disparu. Je ne retrouve pas le mien", a-t-elle raconté.

Angie Meseguer, propriétaire d’une boutique de vêtements a indiqué que son "stock a disparu".

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Le ministre kényan de l’Intérieur, Joseph ole Lenku, a implicitement admis l’existence de pillages, disant "prendre très au sérieux" les accusations en ce sens, tout en tentant de minimiser leur étendue.

(Avec AFP)

 

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