Mauritanie : pouvoir et opposition dialoguent en vue des élections de novembre

Afin d’obtenir un consensus sur l’organisation des élections législatives et locales prévues en novembre en Mauritanie, le gouvernement et l’opposition ont entamé lundi des discussions.

Un grafiti réclamant la démocratie dans une rue de Nouakchott. © AFP

Un grafiti réclamant la démocratie dans une rue de Nouakchott. © AFP

Publié le 1 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Après des années de rapports conflictuels, place enfin au dialogue en Mauritanie entre le gouvernement et l’opposition.  Lundi 30 septembre, les deux parties ont entamé des pourparlers, dont la durée n’a pas été indiquée, et comptaient cinq délégués chacune.

La délégation représentant le pouvoir est conduite par Mohamed Yahya Ould Horma, ministre de la Communication et vice-président du parti au pouvoir. En face, les opposants, réunis au sein de la Coordination de l’opposition démocratique (COD, une dizaine de partis politiques), sont menés par Mohamed Ould Moloud, négociateur en chef des accords de Dakar de 2009 qui ont conduit à l’élection présidentielle remportée par Mohamed Ould Abdel Aziz.

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"Le dialogue est lancé, il débute par une réunion préparatoire à huis clos pour déterminer le contenu et la forme des concertations qui s’engagent", a affirmé le chef du parti islamiste Tewassoul, Jemil Ould Mansour, membre influent de la COD qui menaçait de boycotter les élections législatives et locales.

Selon lui, "une question primordiale doit être posée d’entrée de jeu : celle du report des élections prévues le 23 novembre et dont la période de dépôt de listes candidates doit se clôturer mercredi soir".

Assouplissement

Les revendications de la COD ont évolué. Alors qu’elle avait dans un premier temps contesté la légitimité du pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz et réclamé son départ, elle a aujourd’hui abandonné cette exigence, parce qu’elle n’est "plus d’actualité", a indiqué un de ses dirigeants.

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"L’opposition continuera à poser la question de la formation d’un nouveau gouvernement indépendant" pour mener à ces élections "mais sans en faire un préalable", nuance une source proche des négociateurs de la COD.

Une plate-forme adoptée par la COD qui sera au coeur des discussions avait également exigé des "améliorations techniques, administratives et politiques" nécessaires, selon les opposants, pour la crédibilité du scrutin.

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"Nous les écouterons, s’ils sont sérieux, ils ne doivent pas poser des problèmes insensés comme celui du gouvernement et d’autres positions fâcheuses, car nous sommes (à ces discussions) de bonne foi et espérons qu’ils seront de même", a averti Khalil Ould Teyeb, membre de la délégation du pouvoir.

Les chefs des deux délégations se sont dits optimistes pour la suite des discussions, lors d’une conférence de presse commune à la suspension des travaux lundi après-midi. Aucun point de discorde entre les deux camps n’a été soulevé.

(Avec AFP)

 

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