Guinée : les premiers résultats des législatives attendus dans un climat de suspicion

La Guinée attend toujours les premiers résultats des élections législatives du 28 septembre. Lundi, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) n’a pu donner aucune indication. Une situation qui risque d’entretenir nervosité et suspicion entre partisans du président Alpha Condé et militants de l’opposition.

Le dépouillement dans un bureau de vote de Conakry le 28 septembre 2013. © AFP

Le dépouillement dans un bureau de vote de Conakry le 28 septembre 2013. © AFP

Publié le 1 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Aucun chiffre partiel et aucune tendance n’ont été communiqués, le 30 septembre, par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), seule habilitée à proclamer les résultats provisoires des législatives du 28 septembre en Guinée. L’opposition dénonce déjà "un tripatouillage" des résultats tandis que la coalition au pouvoir affirme demeurer "la première force politique" du pays, sans toutefois crier victoire et communiquer de chiffres.

"Si eux [les partis d’opposition] ont des résultats qu’ils contestent, nous n’en savons rien", a affirmé le chef du département juridique de la Ceni, Amadou Kébé. "C’est une fois que nous aurons les résultats qui ont été consolidés à notre niveau et publiés que nous allons prendre en compte les contestations. Mais en attendant, nous ne pouvons pas répondre", a-t-il poursuivi dans une conférence de presse.

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Lundi matin, des procès-verbaux de bureaux de vote avaient été reçus à la Ceni où les résultats demeuraient en cours de "centralisation" en vue de leur publication officielle, avait indiqué une source au sein de la commission. Une autre indiquait cependant être dans l’attente des PV "des zones éloignées comme celles de la Guinée forestière (sud)".

"Décompte manuel"

"Le décompte se fait avec un système manuel. C’est un travail qui prend du temps, en particulier dans les endroits où il y a beaucoup d’électeurs comme les cinq communes de Conakry", a expliqué Vincent Foucher, analyste pour International Crisis Group (ICG).

Plus de cinq millions de Guinéens, dans le pays et à l’étranger, étaient appelés à voter dimanche pour ces législatives qui se sont déroulées sans incident majeur. 114 sièges de députés étaient à pourvoir.

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Trois jours après les élections législatives, Conakry était encore sous haute surveillance des forces de sécurité. Des éléments de la Force spéciale pour la sécurisation des élections (Fossel), comptant plus de 15 000 hommes, étaient toujours déployés devant les centres de décompte des voix, sur les grandes artères et aux principaux carrefours de la capitale.Après le scrutin, "on est dans la deuxième phase qui n’est pas moins sensible", observe Vincent Foucher, une étape qui s’annonce "assez compliquée". "On est dans un moment où, compte tenu des problèmes d’organisation (du scrutin), malgré les efforts de la commission électorale pour les corriger, il y a une série de controverses qui monte", s’inquiète l’analyste, ceci d’autant que les deux camps affirment leur certitude d’avoir remporté le scrutin.

(Avec AFP)

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